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08/06/2019

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Lilith & Lorenzo

Missoula, me revoilà ! Non je ne suis pas revenu pour Jared, je ne sais même pas qu’il est en ville, mais d’après mes sources sa sœur s’y trouve et aurait des ennuis. La famille Dashkov est douée pour s’attirer des problèmes, c’est une certitude. Alessia m’accompagne, comme toujours la belle strigoï est prête à me suivre jusqu’au bout du monde. Elle était prête à suivre Jared également, mais tout comme moi il l’a abandonné et on se demandera toujours lequel de nous deux elle aurait suivi si elle avait eu à choisir. « Noire ou blanche ? » Ce sont deux chemises que je montre à Alessia qui me fixe, allongée dans mon lit avec seulement un drap qui recouvre le bas de son corps. « Ça dépend, quel est le programme de la soirée ? Une petite fête ? Un joli massacre ? » Il y a une lueur de sadisme qui brille dans son regard lorsqu’elle me pose cette dernière question. « Tu vas devoir te trouver ton propre programme parce que je ne t’emmène pas avec moi ce soir. » Et son sourire disparaît immédiatement pour laisser place à une moue boudeuse. « A peine arrivé en ville et déjà tu m’abandonnes ? » Je me contente d’hausser les épaules. « Le business, c’est le business. » Et non ça ne sert à rien de poser des questions, on sait tous les deux que je n’y répondrais pas.

C’est finalement pour la chemise blanche que j’ai opté, atterrissant quelques minutes plus tard dans un club assez spécial. Au premier abord tout a l’air correct, un bar, des serveuses, quelques danseuses, rien de politiquement incorrect. Sauf qu’il y a la face cachée de ce club, celle qui garde dans ses sous-sols des esclaves qu’ils droguent et prostituent. Je ne sais pas si la sœur de Jared se trouve ici, honnêtement je ne l’espère pas mais dans le doute il a bien fallu que je vienne vérifier. « Alors, qu’est-ce que vous avez à me proposer en femme Russe entre 30 et 55 ans ? » Je ne sais pas si la sœur de Jared est restée moroï ou devenue strigoï un jour alors dans le doute je vois large. « Russe entre 30 et 55 ans, en voilà une demande bien spécifique. » Il a l’air un peu suspicieux mais je me contente d’hausser les épaules avant de lui répondre. « Je suis un homme qui sait ce qu’il veut. » Et l’homme se met à rire avant de me donner une tape derrière l’épaule. « Suivez-moi. » Je me lève de mon siège et suis l’homme qui passe par une porte, puis un escalier qui descend sur deux étages, une autre porte, un long couloir et finalement une dernière porte. Va falloir retenir le chemin pour sortir de là.

Le spectacle n’a rien de beau à voir, toutes les femmes sont regroupées dans une immense salle, séparées les unes des autres uniquement par un rideau sale. On peut entendre des bruits d’ébats d’hommes qui profitent de certaines pendant que d’autres sont beaucoup trop shootées pour se sortir de là. Non vraiment, il ne suffit pas d’être un strigoï pour être un bel enfoiré. « Faites donc un tour et dites-moi laquelle vous intéresse, ensuite je vous donnerai les prix. » A tous les coups c’est ce genre de connard qui fournit les prix à la tronche du client, heureusement je ne compte pas en devenir un. « Aye aye, Capitaine ! » Et comme si j’étais au marché, je marche dans ces allées en jetant un œil à la marchandise. Il y a des femmes de tout âge, des gamines également. Je vois dans le regard de certaines qu’elles aimeraient que quelqu’un vienne les sauver alors que d’autres ne désirent rien de plus que la mort. Je la cherche Elle, c’est la seule qui m’intéresse véritablement. C’est un soupire soulagé qui quitte finalement mes lèvres lorsque je ne la trouve pas ici. J’imagine qu’on a échappé au pire. « Alors, laquelle vous intéresse ? » Je sors une cigarette de ma veste et l’allume tranquillement avant de finir par lui répondre. « Aucune, la mienne m’attend à la maison. Et en même temps toutes parce que ce trou n’est vraiment pas digne de ces beautés. » Je termine à peine ma phrase que le type sort un flingue qu’il pointe vers moi. « Je savais que vous étiez louche. » Pourtant ça ne t’a pas empêché de m’emmener ici du con. Je ne réagis pas au flingue pointé sur moi, me contente d’aspirer la fumée de ma cigarette dans mes poumons avant de l’expirer. « Il te faudra plus qu’un flingue pour m’arrêter, Capitaine. » C’est lui que je compte tuer en premier avant d’entendre le cri d’une des filles se faire battre. Changement de plan. J’apparais derrière l’enfoiré qui la viole et sa tête fait un tour sur elle-même dans un craquement qui me plaît, puis le corps tombe à mes pieds devant une gamine paniquée. « C’est votre jour de chance les filles, la liberté vous attend au bout de cette porte… et du couloir… et de l’escalier… » Et il y avait encore une autre porte, non ?

Une alarme résonne dans la salle et je relève mon regard à la recherche du Capitaine. Où est-ce qu’il est passé ce con ? J’entends plusieurs armes se charger dans mon dos et me retourne. Tiens, il a fait rappliquer la compagnie, tant mieux, ça aurait été trop facile sinon. Le seul truc qui me pose problème ce sont les dommages collatéraux qu’il risque d’y avoir. Puis mon regard se pose sur cette nana derrière eux qui tient debout sur ses deux jambes et ouais, au début je crois qu’elle fait partie de ces femmes ayant seulement eu un regain d’énergie pour se tirer de là alors qu’il n’en est rien. « Hey sweethheart, tu veux bien ramener tes copines vers la sortie pendant que je m’occupe de ces gaillards ? »

Code by Kah!an

16/08/2017

Lilith & Lorenzo

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- Je te le demande comme une faveur, Lilith.
« C'est complètement idiot, Daniella. »
- Je n'ai pas eu de tes nouvelles depuis des semaines, Lilith, alors même que tu as accomplis ta vengeance et que tu m'avais promis de tenter de vivre autre chose.
« Merde, Daniella, on en est à la culpabilisation maintenant ? »
- S'il faut ça pour que tu m'écoutes, alors oui !
« Je serais là la semaine prochaine. Maintenant excuses-moi mais je suis occupée. A plus tard. »

Avec un juron, je raccrochais au nez de mon ex-belle-mère et mère adoptive. Oui, je sais, même pour moi c'était parfois compliqué à suivre. Je jetais un regard noir aux autres dhampirs rassemblés autour de moi et ils détournent enfin leurs regards pendant que je m'assois de nouveau à leurs côtés. Tout ça pour attendre qu'un putain de moroï viennent discourir. Bienvenue en enfer.

Une heure plus tard, le putain de discours est terminé et je me retrouve en tête à tête avec deux autres dhampirs. Quinze minutes suffisent à ce qu'ils m'expliquent une situation venue des enfers, avec en prime moult inquiétudes de la part d'un des dhampirs. Visiblement, des femmes qui se font attraper et envoyer au marché noir. J'écoute en fronçant les sourcils le dhampir qui aurait été mon supérieur si j'avais continué à traiter avec l'Académie pendant que le deuxième dhampir l'interrompt pour donner des informations inutiles. Apparemment, il est le gardien d'une nana qui a disparu et qu'il suppose être là-dedans.

« Et pourquoi tu ne présentes pas cette affaire à la cour royale ? »
« On a pas de preuves suffisantes, Nerwann. »

Je hausse un sourcil interrogateur et ils consentent enfin à m'expliquer qu'ils n'ont que des soupçons et des filatures. Aucunes preuves concrètes. Par contre, ils veulent que je m'infiltre là dedans. Hum... Quoi ? C'est quoi la logique là-dedans ?

« Vous avez fumé quoi les mecs ? Si les femmes sont juste des esclaves, ça va pas le faire si je me ramène dans leurs clubs pour les infiltrer. »
« Je t'en prie Nerwann, t'es la seule femme assez folle pour rentrer là-dedans, aller fouiller, démonter tout le monde et faire sortir les femmes. Et on sera juste à l'extérieur en renfort. »
« Bah merci du compliment les mecs. »

Le pire c'est surement qu'ils ont raisons ses cons. Résultat des courses, je me fais avoir à cause des yeux de chiot de Gabriel et des demandes de Mika, notre supérieur. Et je me retrouve à embarquer vers ce club dans une bonne grosse jeep. Ils auraient au moins pu me laisser ma moto... Par contre, faut pas rêver, je me suis pas changée. Du coup je suis habillée d'un jean qui a les genoux usés, d'un débardeur noir et de ma bonne vieille veste rouge. Et en dessous de ça, je porte mon holster avec mon cher Samouraï Edge ainsi que six chargeurs supplémentaires et deux lames en argents. Pas de pieux pour moi, je préfère la décapitation, c'est bien plus simple, surtout quand les lames sont bien effilées.

Une heure plus tard, je rentre dans ce club et je me retrouve à en observer l'organisation pendant que je prends une bière à laquelle je ne touche presque pas. Je reste discrète, refusant les danses, autant des hommes que des femmes avec de légers sourires pour ne pas paraître étrange. Et je vois les vas et viens, repérant celui qui semble être le chef de ce club. Donc potentiellement ma plus grande cible. C'est quand je le vois amener un autre mec (le troisième en vingt minutes) dans les sous-sols que je me décide à bouger. J'attends cinq minutes pour ne pas paraître suspecte et je me mets en route.

Passer sous le radar de celui qui surveille les sous-sols est facile. J'ai juste eu à attendre que son regard soit attiré par une danseuse. Me faufiler dans les sous-sols jusqu'aux bruits, ce n'est pas non plus compliqué. Après tout ce que j'ai déjà vécu comme exfiltration, c'est une promenade de santé. Mais là, je me retrouve face à une drôle de situation quand je pousse la porte qui mène aux voix. Un groupe à l'arrière de la salle, un géant blond en plein milieu de la salle en train de fumer tranquillement, ma cible et sept autres hommes. Et le géant blond attire l'attention sur moi quand il cause pendant que je sors mon flingue que je pointe vers ma cible, me faisant viser à mon tour par les autres gars. Je hausse un sourcil quand j'entends le mec me donner un surnom et c'est plus fort que moi, je réplique.

« Tu m'as pris pour qui le cowboy ? Je ne suis ni ton joli cœur, ni une petite femme à protéger. Mais je t'en prie, occupes-toi donc des filles. »

Et si tu fais bien gaffe, de une je ne suis pas dans un sal état comme elles, de deux je suis un peu trop habillée pour les lieux. Et de trois, la cicatrice qui part de mon oreille droite, remontant sur ma pommette jusqu'à ma paupière mobile ne me rend certainement pas éligible pour un clan d'esclaves sexuels. Et encore, ce n'est que la seule cicatrice que tu vois à cause de mes habits, j'en ai d'autres. Non pas que je m'en plaigne, c'est plutôt utile n'est-ce pas.

Par contre, avec les paroles, j'ai eu le temps d'observer la zone et de remarquer que le strigoï, parce que oui, j'ai reconnu son espèce, semble protéger les filles. Des filles qui sont dans un sal état, avec des corps figés dans des positions que je reconnais fort bien. Abus sexuel. Pu-tain. Okay, la question ne se pose même pas de sur qui je vais tirer. Je lève le regard vers le plafond.

« Oh regardez là ! »

Je m'exclame et ils ont le réflexe idiot de relever leurs viseurs vers le plafond. Je ne jette pas un regard vers le blond mais je me doute qu'il agit comme moi. On dirait qu'il est temps de buter tout le monde. Avec ce genre de trafic, c'est encore le meilleur moyen de le fermer... Donc je tire sans hésitation dans une première tête et bientôt, la suite n'est plus qu'un mélange de sang et de mort. On dirait que ce soir encore, je vais danser avec un putain de strigoï. Bienvenue dans la logique de Missoula !

Première leçon du dhampir : N'oublies jamais qui est ton ennemi. Première leçon de la vie de Lilith Nerwann : La vie ça craint si t'es pas celui qui manie le flingue...

Pando

08/06/2019

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Lilith & Lorenzo

Est-ce que je dois estimer que la situation est inconfortable parce que j’ai plusieurs viseurs pointés sur moi ? Pas vraiment, ces gaillards restent des humains et même s’ils sont plus nombreux, je reste plus fort qu’eux et plus rapide aussi. A la limite la seule chose qui poserait problème, ce serait que ces femmes se prennent une balle perdue, mais si on fait les comptes, il vaut mieux un ou deux dommages collatéraux plutôt que le restant de ces filles reste là, vous n’êtes pas d’accord ? Mais peut-être que cette nana derrière va pouvoir m’aider, c’est donc à elle que je demande de faire sortir les filles juste avant qu’elle ne sorte son flingue et le pointe vers les gaillards, qui pointent eux-mêmes leurs armes sur elle. Oh là s’en est vexant !

« Hé je suis toujours là les gars ! »

Ce n’est pas tellement cool de penser que cette tigresse est plus dangereuse que moi. D’ailleurs la tigresse réplique et m’amuse, elle n’est définitivement pas une demoiselle en détresse ! Elle me plaît bien celle-ci, faut dire que j’ai toujours eu une préférence pour les brunes, surtout quand elles ont un fort caractère, puis la cicatrice lui donne un côté mystérieux et guerrière qui me plaît bien. Comment ça ce n’est pas le moment de la matter ? Tous les moments sont bons.

« T’as raison sweetheart, c’est peut-être eux que je devrais protéger de toi. »

Evidemment le ton se veut ironique, je n’ai pas l’intention de protéger ces gaillards, mais c’est pour dire qu’après coup, je suis d’accord sur le fait qu’elle n’ait pas l’air d’avoir besoin d’être protégée. Et elle me le prouve bien avec ce qui suit. Je suis le seul à ne pas regarder vers le plafond quand elle cherche à faire diversion, j’attends que le premier coup de feu soit tiré et j’agis vite et efficacement, abandonnant ma clope pour mieux profiter de l’action. Un corps vole pour s’éclater méchamment contre un mur, une autre nuque est craquée, un joli cœur est arraché. Cette danse de la mort me plaît bien sweetheart, pas toi ? Enfin j’aurais préféré qu’on soit plus proche durant cette danse, mais au moins sommes-nous dans la même équipe. Les coups de feu semblent faire paniquer certaines des demoiselles, celles en état pour comprendre ce qu’il se passe en tous cas. Il y en a une que je protège de justesse grâce à ma vitesse, sentant la balle érafler mon cou pour finir son chemin dans le mur un peu plus loin.

« Tu ferais mieux de rester couchée le temps que les coups de feu cessent beauté. »

Et je disparais la seconde suivante, terminant le travail commencé par la belle tigresse. Au bout d’un moment les coups de feu cessent et il ne reste plus aucun ennemi debout. C’est un large sourire que j’affiche sur mon visage avant de tourner mon regard vers la belle brune.

« J’espère que tu as de quoi recharger tes armes tigresse, parce que ce n’était que la première slave. »

Et il va falloir qu’on les élimine tous si on veut pouvoir faire sortir de là les plus faibles d’entre elles, car toutes ne sont pas en état de se lever et de courir. Sauf que le problème, c’est qu’il y a pleins de petites têtes apeurées qui se redressent et ça ce n’est pas bon pour la suite.

« Va falloir être attentive mesdemoiselles, je veux que vous vous regroupiez toutes au fond de la salle, ouais je sais que la porte est de ce côté mais croyez-moi, vous n’avez pas envie de tomber nez-à-nez avec un flingue. »

Ou peut-être que la tigresse en aurait envie, mais je ne pense pas que toutes ces nanas aient le même courage qu’elle alors vaut mieux prévenir que guérir. Du coup comme elles ont compris qu’on est de leur côté, elles commencent à se diriger vers l’endroit indiqué.

« Voilà, vous allez là-bas et vous restez baissé pour éviter de vous faire toucher par une balle, la tigresse et moi reviendrons vers vous lorsque nos copains en auront marre de danser. »

Au moins il n’y en a aucune qui proteste, je l’aurais probablement laissé se faire tirer dessus sinon, je veux bien être sympa mais il ne faut pas trop pousser non plus. C’est vers la belle tigresse que je me dirige, sourire provoquant sur le visage.

« Jolie cicatrice que t’as là, mais je me demande surtout à quoi doit ressembler celui qui t’a fait ça. »

Sous-entendu qu’elle a dû lui mettre la raclée de sa vie et vu qu’elle n’a aucun problème à tuer, je suppose que celui qui lui a fait du tort ne doit plus respirer à l’heure qu’il est, pas vrai ? Je suis doué pour bien cerner les gens. Mon ouïe me permet d’entendre l’ennemi approcher et ils se trouvent juste derrière cette porte fermée.

« Alors sweetheart, on fait les comptes ? Si j’ai plus de morts à mon actif tu me laisses t’offrir un verre. »

Qui ne tente rien n’a rien et je suis du genre à toujours essayer.

Code by Kah!an

16/08/2017

Lilith & Lorenzo

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Est-ce que cette ville suivra un jour la logique du reste du monde ? Non parce qu'à trouver des alliés chez les strigoïs, je vais finir par penser que ce sont eux mes alliés les plus fiables. Et penser à ça serait décidément une belle connerie. Je détaille le géant blond, voyant sa nonchalance mais contrairement aux autres gars, je ne me laisse pas prendre. Parce que oui, y a qu'eux pour penser qu'une dhampir avec un flingue est plus dangereuse qu'un strigoï en train de fumer. Quand bien même ils ne connaissent pas le surnaturel, ils devraient être capable de sentir le danger, non ? Mais ils n'ont pas totalement tord non plus, l'un comme l'autre, je crois qu'on serait capable de faire des ravages dans ce petit groupe de bras cassés.

Le géant me parle et c'est plus fort que moi, je réplique. Il finit par dire qu'il devrait probablement protéger les autres gars et ça me fait hausser un léger sourcil moqueur. Effectivement. Mais si tu voulais les protéger, tu ne tiendrais pas devant les filles, cowboy. Je finis par me décider à prendre un risque, celui d'assumer qu'il ne sera pas contre moi et j'agis. Tout d'abord je détourne l'attention et je tire une première fois, visant directement la tête. Un premier mort. Ensuite, je n'ai pas le temps de me concentrer sur le strigoï. J'ai une tuerie à effectuer.

Je suppose que dans notre semi-malheur, on a de la chance d'avoir à faire à des humains parce que ça les rend vachement lent, surtout quand on est habitué à chasser du strigoï. Je tire dans un autre torse, visant le cœur pendant qu'un autre gars me fonce dessus. Je laisse tomber mon flingue pour attraper la main armée qui tente de me poignarder. Un coup de pied dans la rotule met le gars sur ses genoux et je profite de son mouvement pour le poignarder. Il relâche son étreinte sur son arme alors je ressors la lame de son corps pour le poignarder une deuxième fois avant de lui trancher la gorge. Puis finalement, j'envoie la lame dans la gorge de l'un des humains qui tirait sur le strigoï. Je vois la lame se ficher dans le cou de l'homme et je m'en détourne, sachant qu'il était surement déjà condamné. Un coup d'œil autour de moi me permet de voir que tous les hommes sont à terre, dont ma cible, mais un d'entre eux est encore vivant. J'attrape mon flingue sur le sol et je m'approche de ce dernier sous la prise de parole du strigoï. Hum si y en a d'autres qui arrivent, je suppose qu'on ne peut pas faire dans la pitié, n'est-ce pas ? Avant même de lui répondre, je tire la dernière balle de mon chargeur dans la tête de l'agonisant sur le sol.

« Ne t'inquiètes donc pas pour les chargeurs. Inquiètes-toi plutôt de la direction que vont prendre mes balles parce que je dois t'avouer quelque chose... » Je profite de ce temps pour éjecter le chargeur vide et le remplacer par un autre dans un clic bien audible. Prête à jouer de nouveau. « ... Je déteste les surnoms. »

Hector avait la méchante habitude de me donner des surnoms, surement parce qu'il n'avait jamais pris la peine d'apprendre mon prénom. Autant dire que les surnoms avaient tendance du coup à me hérisser le poil, surtout de la part d'un strigoï blond et séducteur. Donc, la prochaine balle est pour ton cul, mon gars. Je hausse un sourcil à son attention avant de me détourner, m'approchant de la porte pour la surveiller. Et en même temps, je peux entendre le strigoï donner des instructions aux filles.

Un coup d'œil par l'ouverture de la porte m'apprit que les ennemis s'organisaient et visiblement, ils avaient de l'artillerie lourde. Je me demande comment ils allaient justifier ça pour le club à l'existence légal au-dessus de nous ? Et je me demandais également ce que foutait Mika et Gabriel, est-ce qu'ils avaient appelés d'autres renforts et les attendaient ? Enfin pour l'heure, je préférais ne pas compter sur eux. Finalement, je referme la porte et je fais plusieurs pas en arrière, me heurtant presque au strigoï qui avançait vers moi avec un sourire provocateur qui me donnait envie de montrer les dents. Et ses paroles ne m'aidaient pas. Mais je pris à la place une profonde respiration, ne penses pas à Hector Lilith, et je lui fis mon plus doux sourire.

« Si tu veux je t'amènerais à lui. Par contre, je dois te prévenir, ses cendres ne sont pas très causantes. »

Après tout, avec un ennemi comme Hector, j'étais obligée de, quelque part, célébrer sa mort. Donc oui, je possédais ses cendres. Tout comme j'étais à peu près sûre que si Hector avait réussi à me tuer ce jour-là, il en aurait fait de même. On ne pouvait pas vivre des années de recherche, de répulsion, d'attirance, comme ce qui avait défini notre relation sans que son terme ne soit grandiose.

Même si je n'avais pas l'oreille du strigoï, je me doutais de ce qui se passait derrière la porte et de ce qui approchait. Donc je ne fus pas surprise de le voir s'y intéresser. Par contre, ses paroles... Non mais vraiment ? D'abord John, puis Bastien et maintenant toi ? Vous avez quoi à vouloir me lancer des défis et à me vouloir autre chose que de me bouffer ? Elle est où la légendaire soif des strigoïs ? Pas à dire, je préfère composer avec une pétasse comme la Promesse d'Hector plutôt qu'un séducteur comme celui-là.

« Qu'est-ce qui te dit que j'ai la moindre envie de me laisser offrir un verre ? Surtout qu'à la fin, y aura plus personne pour tenir le bar alors les verres seront gratuits si tu veux te bourrer la gueule. »

Quoi que... Est-ce qu'un strigoï ça peut finir bourré au moins ? Je ne suis pas certaine mais ce n'est pas comme si, en dehors des combats, j'avais beaucoup de discussion avec les strigoïs. Finalement, même mes oreilles de dhampirs me permettent d'entendre les pas des humains derrière la porte. Alors je lève mon flingue, me tenant au côté du strigoï encore une fois. Définitivement une habitude que je ne souhaitais pas prendre.

« Et de toute façon, je ne compte pas te laisser le plus grand nombre de morts. Éliminer des ordures ne me dérangent absolument pas. »

Contrairement à la plupart des dhampirs, je n'hésiterais pas parce que ce sont des humains. Les êtres les plus pourris que je connaisse, ce sont les moroïs avec mon père et les dhampirs avec mon oncle. Bon, Hector est venu relever le niveau des strigoïs. Mais en soit, j'ai pu voir que l'humanité était une belle saloperie. Alors nan, je n'hésiterais pas. Et je le prouve en ancrant un regard sérieux dans celui du strigoï avant de me détourner.

« Et c'est parti. »

Juste après ces mots, la porte se fait défoncer et une première vague fonce sur nous en tirant dans tous les sens. Sauf que je me suis déjà laissée retomber sur le sol et je commence moi aussi à tirer dans le tas. Voyons donc combien de temps ils tiendront. A deux contre une dizaine, on pourrait dire qu'on a une chance de perdre. Pas de mon avis. Je ne connais pas ce strigoï mais il n'a pas l'air d'être le genre simple à tuer. Et je pense avoir assez prouvé au reste du monde que je ne suis pas facile non plus à tuer. Alors venez, crétins, venez mourir que je puisse me barrer d'ici avant qu'on aille abîmer ma moto. Ça, ça me ferait vraiment chier par contre.

Première leçon du dhampir : N'oublies jamais qui est ton ennemi. Première leçon de la vie de Lilith Nerwann : La vie ça craint si t'es pas celui qui manie le flingue...

Pando

08/06/2019

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Lilith & Lorenzo

Ho ho ho ! Pas à dire, cette nana me plaît vraiment bien ! Je suis sûre qu’elle pourrait plaire aussi à Alessia, ou peut-être pas. Enfin qu’importe, le genre de nana sans pitié et avec un bon répondant, c’est tout ce qu’il faut pour définitivement attirer mon attention. Je ne perds pas mon sourire devant ses paroles qui ressemblent clairement à une menace, bien au contraire, mon sourire n’en est que plus grand. « Je veux bien que tu détestes les surnoms sweetheart mais si tu ne me donnes pas de petit nom pour t’appeler, il faut bien que j’improvise. » Je fais exprès de l’appeler une fois de plus par ce surnom, juste pour l’embêter un peu. Est-ce que je l’appellerais par son prénom si elle me le donnait ? Pas dit, mais au moins j’aurais autre chose que sweetheart à placer sur son visage. Quoi que je commence à me dire que tigresse lui va vraiment mieux comme surnom, mais comme je suis généreux, elle aura le droit aux deux !

Bon en attendant que la deuxième vague de soldats arrivent, je demande à ces dames et demoiselles de bien vouloir se rendre au fond de la salle et de rester baissées jusqu’à nouvel ordre, histoire d’éviter quelques dommages collatéraux. Heureusement elles m’écoutent parce que sinon… Et bien je n’aurais probablement pas insisté. Peut-être que la tigresse l’aurait fait à ma place ? Mh, franchement pas dit. D’ailleurs il est devenu quoi le type qui lui a laissé cette jolie cicatrice ? A moins que ce ne soit une nana ? Non, visiblement c’est un Lui et il n’en reste que des cendres, comme c’est surprenant ! Il y a un léger rire qui s’échappe de ma gorge face à ses mots. « Oh toi tu me plais définitivement, quel dommage qu’on ne se soit pas rencontré avant ! » Toutes ces années de perdues sans se connaître alors qu’on aurait pu bien se marrer ensemble, oui c’est franchement dommage mais comme j’ai l’habitude de le dire : il n’est jamais trop tard pour rattraper le temps perdu !

On pourrait commencer par boire un verre ensemble, qu’est-ce que tu dis en dis ? Il n’y a rien de mieux qu’un peu de bonne compagnie autour d’une délicieuse boisson pour célébrer une victoire. Visiblement ce n’est pas trop son genre. Un cinéma alors ? Quelque chose me dit que ce ne serait pas son genre non plus. « Qui a dit que je comptais t’offrir un verre dans ce bar ? » Franchement il y a mieux qu’un club avec un centre de prostitution dans ses sous-sols pour offrir un verre à une jolie femme. C’est un nouveau sourire qui se dresse sur mon visage à la suite de ses mots. Il n’y a vraiment pas à dire, cette femme a ce qu’il faut dans le ventre. « Défi accepté, si tu as le plus grand nombre de morts je te laisse tranquille. » Sauf que désolé joli cœur mais je ne compte pas te laisser me ridiculiser sur ce terrain-là, n’oublie pas que je suis beaucoup plus rapide que toi.

La porte est défoncée pour laisser sortir une nouvelle petite armée d’hommes qui tirent dans le tas. Vu que je n’ai plus à m’en faire pour les dommages collatéraux, je deviens d’autant plus efficace au combat, faisant tomber des cadavres les uns après les autres. Franchement un strigoï de mon âge ne se laissera pas avoir par une bande d’humains, à moins peut-être qu’ils ne soient spécialisés dans la destruction de mon espèce, mais ce n’est clairement pas le cas de ces types-là. Alors oui, il y a des corps qui volent et font tomber les autres comme des dominos. Il y a des têtes retournées à 90°, des gorges tranchées, des armes à feu qui se retournent contre eux. J’en suis à combien déjà ? « Alors tigresse, tu t’en sors ? » Etant donné la balle qui me traverse l’épaule et provient de son chargeur, j’imagine que oui. Au moins la balle est ressortie. « Outch ! Ça ce n’est pas très fairplay ! » Elle m’avait prévenu pour les surnoms mais bon, je n’ai jamais été doué pour écouter les mises en garde.

C’est là que je vois un type censé être mort braquer son arme vers joli cœur, il ne m’en faut pas plus pour réagir, plongeant sur la jeune femme pour la renverser au sol alors que je vois la balle passer juste à côté de nous. On l’a esquivé de peu ! C’est sur elle que je me retrouve, me redressant un peu pour ne pas l’écraser sans pour autant la libérer complètement de cette position. « Je viens de te sauver la vie, rien que pour ça je mérite mon verre, mais sinon je peux me contenter d’un baiser de remerciements. » Le sourire sur mes lèvres n’en est que plus provocateur lorsque je termine de prononcer cette phrase. Alors sweetheart, ce sera quoi ?

Code by Kah!an

16/08/2017

Lilith & Lorenzo

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La première vague avait été arrêtée et je ne doutais pas qu’il y en aurait une deuxième très bientôt. Cela m’allait parfaitement. Je préférais que ces enfoirés viennent se suicider sous mes balles et sous les crocs de mon allié de la soirée plutôt que de les voir disparaître et rouvrir un autre trafic plus loin. Ce qui m’embêtait, c’est que je n’avais pas repéré la moroï de Gabriel et Mika et que les dhampirs n’étaient pas encore entrés dans l’établissement. Quoi que c’était plutôt une aubaine ce dernier point parce que je ne tenais pas à voir l’affrontement Académie / Strigoï. Quand le strigoï vient me parler et évoque les balles, je hausse un sourcil en répondant, changeant en même temps mon chargeur pour un des six autres disponibles. Je hausse un deuxième sourcil face au répondant du strigoï et je finis par répondre en le regardant droit dans les yeux.

« Lilith. »

Je me détourne ensuite rapidement pour me diriger vers la seule porte de la salle. J’en profite pour regarder le couloir et quand je reviens vers la salle, je manque de me cogner contre le strigoï. Je recule pour mettre de l’espace et je le vois diriger son attention vers ma cicatrice. Je lui fais un sourire froid en tentant d’éviter de penser à Hector avant de lui répondre que je pouvais l’amener à ses cendres. L’éclat de rire du strigoï me surprend à peine. Je me retrouve toujours face à de drôles de spécimens, surtout quand ils sont blonds, je l’avais déjà remarqué. Je hausse juste un sourcil face à sa réponse et je réponds à mon tour avec mordant.

« Ce n’est en rien dommage vu qu’on ne risque pas de se recroiser de si tôt après ce soir. »

Après tout, je savais que l’attention des strigoïs était souvent inconstante, ce qui m’arrangeait particulièrement d’ailleurs. Ils venaient et ils repartaient et je ne doutais pas que celui là ferait pareil. Je finis par l’écouter me proposer un marché pendant qu’on attend l’arrivée de nos prochains ennemis et je me retrouve presque surprise. Non, vraiment, ce strigoï n’avait pas l’air de vouloir lâcher l’affaire, je n’avais pas l’habitude de cela. Je finis par lui dire que je n’avais aucun intérêt à le laisser me payer un verre, surtout dans cet établissement et je me demandais en même temps si les strigoïs pouvaient finir bourrés.

« Qui a dit que je te suivrais dans un autre bar ? »

Je laissais échapper un sourire face au blond mais surtout, face aux prochains mots que je laissais échapper. Des mots froids, qui signifiaient encore plus de sang mais cela ne me dérangeait pas. Cela faisait longtemps que la mort ne me faisait plus réagir. A croire que mon cœur devenait aussi froid que celui des strigoïs qu’il m’arrivait d’éliminer. Il prend cela pour un défi et je ne le contredis pas, haussant les épaules.

« Deal. »

Je me laisse ensuite tomber sur le sol quand la pluie de balles arrive vers nous et je commence à tirer dans le tas. Les balles pleuvent rapidement et je me retrouve à changer rapidement de chargeurs. Mais ensuite les hommes entrent dans la salle et si je garde mon arme à feu quelques secondes, je finis par la laisser tomber pour privilégier les dagues et je me retrouve à me battre au corps à corps pendant que le strigoï me nargue. Pour l’occasion, j’ai en main l’arme d’un ennemi que je viens de retourner contre lui et je décide d’honorer ma promesse. Une balle part et touche, provoquant un léger sourire sur mon visage.

« Rien à voir avec le flair-play mais tout à voir avec une promesse, ne me dis pas que tu l’as déjà oublié le strigoï. »

Je lance cela au blond tout en enfonçant ma lame dans la gorge d’un autre homme qui se trouvait face à moi. Et soudainement je sens un corps foncer sur moi, je lève ma lame, m’arrêtant une seconde avant qu’elle ne s’enfonce dans la carotide du strigoï et je me retrouve à le regarder dans les yeux pendant que je sens son corps me plaquer contre le sol. Je me détourne rapidement, voyant enfin l’humain qui avait tentait de nous attaquer et qui tentait de nouveau de nous viser. Je lançais rapidement ma lame sur lui, le tuant sur le coup avant de m’intéresser de nouveau au vampire. Je haussais un sourcil face à ses paroles et face à son sourire provocateur. Vraiment ?

« Toi et tes congénères, vous devriez vraiment apprendre à respecter un peu plus les préjugés. Je préfère encore quand on tente de m’arracher la gorge plutôt que de me draguer. »

Au moins je sais comment agir… Quoi qu’Hector a tenté de faire les deux, à sa façon. Ne penses pas à lui, Lilith. Mauvaise idée, très mauvaise. Je secoue la tête et finalement, j’enroule le bassin du strigoï de mes jambes afin de renverser notre situation d’une impulsion du bassin. Et cette fois, c’est le strigoï qui se retrouve en dessous même si quelque chose me dit qu’il s’est en parti laissé faire.

« Notre soirée ne s’est pas encore terminée. Qui sait qui devra remercier l’autre dans quelques minutes. »

Je me redresse finalement et même si mon visage ne sourit pas, je tends ma main au strigoï encore au sol. Ne t’attends pas à de l’amour, du désir, de l’amitié ou de la camaraderie à l’instant. Mais je peux avouer que je te respecte un peu. Bravo, tu es le deuxième strigoï à créer ce sentiment en moi. Un véritable exploit dont peu peuvent se vanter, quelque soit leur espèce en réalité. Je suis une louve sauvage et je n’aime certainement pas le contact social. Alors respecter les gens ? C’est une affaire impossible que tu as réussi au moins en partie. Bravo à toi.

« Sortons ces filles avant que d'autres suicidaires ne se ramènent et on verra ensuite les comptes à régler. »

Première leçon du dhampir : N'oublies jamais qui est ton ennemi. Première leçon de la vie de Lilith Nerwann : La vie ça craint si t'es pas celui qui manie le flingue...

Pando

08/06/2019

Not here

Lilith & Lorenzo

La belle dhampir se présente enfin et un nouveau sourire vient prendre forme sur mon visage. Lilith. Vraiment ? L’espace d’un instant, je me demande s’il ne s’agit pas d’une fausse identité pour être crainte davantage, après tout, les origines de ce prénom sont plutôt connues. La démone à l’origine du tout premier péché des mortels, réputés sous les noms d’Adam et Eve. Mais visiblement elle ne plaisante pas et je me dis que ce prénom lui va divinement bien, par pour ces origines, mais pour sa connotation. « Charmant ! » Et tout à fait encourageant à vouloir en découvrir plus à son sujet, ce n’est pas tous les jours que je rencontre des femmes aussi atypiques, et ce jusque dans leur prénom. Mais pour l’instant, ce qui me plaît le plus est son caractère tranchant, à croire que j’aime me faire rembarrer, cela dit c’est toujours plus amusant que lorsqu’une femme dit amen à tout. « À ta place je n’en serais pas aussi sûr, je suis doué pour provoquer le destin. » Ma manière d’insinuer qu’en tant que strigoï, je saurai faire en sorte d’attirer l’attention de la dhampir.

Mais sinon, je peux aussi faire les choses autrement, comme lui proposer un défi : si j’ai le plus de morts à mon actif, j’ai le droit de lui offrir un verre, sinon je la laisse tranquille. La tigresse accepte et mon sourire ne fait que s’agrandir. « Que la partie commence ! » Qu’on ne vienne pas me traiter d’être immoral, quitte à tuer, autant rendre les choses amusantes ! J’accepte le terme psychopathe en revanche. La bataille reprend de plus belle et je m’amuse comme un fou, à retourner leurs armes contre eux, briser quelques nuques ou arracher des cœurs. Les corps tombent comme des mouches pendant que la dhampir et moi leur tenons tête et que les demoiselles en détresse patientent au fond de la pièce. En parlant de danger, une balle risque de toucher la tigresse si je ne me dépêche pas. J’aurais pu foncer sur l’humain et lui enfoncer le canon de son arme dans la gorge avant de tirer… Mais c’est plus amusant de renverser Lilith au sol pour la protéger ! Par chance, la lame qu’elle tient entre ses mains termine dans le corps de l’humain plutôt que dans le mien.

La suite en revanche est un peu vexante. Je n’aime pas qu’on me compare à mes congénères ! J’ai le syndrome de la grosse tête : j’aime l’idée d’être unique. « Il serait dommage d’abîmer une si jolie gorge. Et je n’ai pas non plus envie de me retrouver à faire office de déco à l’intérieur d’une urne. » Après tout, le dernier strigoï qui a tenté de l’emmerder a fini en cendres alors autant éviter de le suivre dans ses traces, pas vrai ? Même si j’ai tendance à croire que je réussirai mieux à lui survivre. D’un coup, Lilith nous fait basculer d’un mouvement de hanches et si j’aurais pu empêcher de me retrouver en-dessous, je dois dire que j’apprécie l’idée tout autant que la vue. Finalement, je me retrouve à hausser les épaules devant sa remarque. « Dans ce cas j’ai deux coups d’avance sur toi, c’est ta pénalité pour m’avoir tiré dessus. » Mais le nouveau sourire que j’esquisse ensuite prouve parfaitement que je ne lui en veux pas. La belle tigresse se relève et m’offre sa main pour en faire de même. Il serait malpoli de la refuser. De nouveau sur mes jambes, je constate qu’il ne reste déjà plus personne pour nous tenir tête. Dommage, on s’amusait si bien !

« Va pour rendre leur liberté à ces petits oiseaux. Elles ont suffisamment attendu. » Puisqu’elles semblent m’écouter, je retourne auprès de ces demoiselles pour leur indiquer de nous suivre. Elles ont l’air à la fois pressées et apeurées, probablement parce qu’elles ignorent tout de ce que la vie leur réservera à présent. Je passe en tête de groupe et laisse Lilith refermer la marche, histoire d’assurer la sécurité de tout le groupe. On ne croise pas grand monde sur le chemin, juste un type ou deux qui se retrouve avec un membre arraché ou une balle en pleine tête. On arrive finalement dehors et je sais que le groupe de filles sera bientôt mis en sécurité, ce qui n’est pas mon cas. Un groupe de dhampirs m’encercle, visiblement des copains de la tigresse. Elle ne m’avait pas prévenu de leur présence. « On fait déjà les présentations auprès des camarades ? » dis-je d’un ton à la fois ironique et sarcastique. Lilith n’a pas le temps d’en placer que ses alliés décident déjà de passer à l’action. Tout se déroule rapidement et une nouvelle danse s’entame.

Les filles courent se mettre à l’abri quand les coups tombent et je me défends de mon mieux contre ce petit comité. J’en envoie valser certains sur le bitume, arrache la carotide d’un autre avant de me retrouver à jouer la cible mouvante. J’ignore combien de balles je parviens à esquiver, en revanche j’en sens deux se perdre dans mon dos, une troisième trouver son chemin jusque dans mon bras. Cela suffit à me mettre réellement en rogne. Je perds un peu le contrôle de mes réactions, ce que je peux vous dire, c’est qu’il ne reste plus grand monde debout au bout de quelques minutes, en dehors de la tigresse et moi. Ils ne sont cependant pas tous morts et les survivants feraient mieux de s’estimer heureux. « Si c’est ainsi que tu remercies ceux qui t’aident, j’imagine que je peux aller me faire voir pour le verre. » Oui, je lui en veux de ne pas m’avoir prévenu que la cavalerie attendait devant, mais je n’aurais probablement pas dû m’attendre à grand-chose d’autre de la part d’une dhampir. Maintenant je me retrouve avec des foutues balles à devoir extraire et c’est le genre de choses capable de me mettre de mauvaise humeur. « Amuse-toi bien à soigner tes camarades, tigresse. » Car à choisir, je ne pense pas que ce sera moi qu’elle décidera d’aider, n’est-ce pas ?

Code by Kah!an

16/08/2017

Lilith & Lorenzo

Not here

Ses foutus strigoïs sont tous aussi bizarres les uns que les autres. A moins que ce ne soit moi qui les rendent comme cela ? En tout cas, après un certain temps de parlotte et une première tuerie, le strigoï a déjà eu le temps de me donner bien trop de surnoms à mon goût. Il finit par me demander mon prénom et après un instant d’hésitation, je lui donne. De toute façon, connaissant le mode d’action des strigoïs, dans deux semaines au maximum il aura trouvé une nouvelle cible et il aura oublié notre interaction et mon prénom également.

« Remercies donc mes parents pour cela. »

C’était l’une des rares choses que j’avais appris dans mon enfance : mon prénom. Après tout, j’avais appris à lire, à compter, à écrire et même à tenir des conversations seulement une fois délivrée de mon foyer d’enfance. Mais ce n’était pas le temps de penser à cela. A la place, je rebondis sur sa remarque quand il s’exclama sur le fait de ne pas m’avoir rencontré plus tôt. De drôles de phénomènes ces strigoïs tout de même. Quand il me répondit qu’il était doué pour provoquer le destin, je haussais juste une épaule. C’est ce que nous verrons.

Je remarquais rapidement l’arrivée de la prochaine vague et je suppose que le strigoï l’avait entendu depuis longtemps lui aussi. Il était temps de se préparer à un autre massacre. Est-ce que j’en ressentais des remords ? Non, je n’avais pas le temps ni l’énergie pour ce genre de connerie. Ma compassion pour les autres n’était certainement pas innée, merci à l’environnement de mon enfance. Et la mort de Morganna avait enterré un peu plus cette capacité que j’aurais pu avoir à éprouver des remords. Donc oui, je n’ai pas de soucis à passer un deal avec un strigoï et c’est ce que je fais d’ailleurs, quand bien même il devrait être un ennemi et quand bien même ce sont des humains que nous allons tuer.

Encore une fois, cette partie est un massacre, mais pas de notre côté. Je n’ai pas vraiment le temps de m’intéresser aux femmes au fond de la salle mais si l’une d’entre elles était touchée, je suppose que les autres auraient crié. Le strigoï élimine salement mais efficacement les humains et mes balles touchent leurs cibles à chaque fois. Tout comme mes lames une fois qu’ils sont trop proches pour que mon Samuraï Edge me soit vraiment utile. J’arrive tout de même à offrir une balle au strigoï quand ce dernier fait mine d’oublier mon prénom et recommence avec ces surnoms. Non, définitivement, les surnoms me rappelaient de mauvais souvenirs. Mais finalement, il me sauve tout de même d’une balle perdue quand il me plaque au sol, bien que je sois à deux doigts de l’égorger. Prévenir avant d’agir, tu connais ? Résultat, l’humain meurt et le strigoï drague, encore, en demandant un baiser. Mais qu’est-ce qu’ils ont tous à agir contre la logique ces strigoï ? J’exprime mes pensées et je vois le strigoï faire une drôle de tête, assez amusante en passant, avant qu’il ne réplique. Je hausse un sourcil en l’entendant parler. Définitivement étrange ce blond.

« Je suis pas une cicatrice près. Et crois-moi, t’as encore du chemin à parcourir avant de finir dans une urne. Il était autrement plus agaçant que toi. »

Je finis par renverser la situation afin de me retrouver au-dessus de lui et de pouvoir me dégager. Et si on faisait les comptes une autre fois ? Sa réponse me fait lever les yeux vers le plafond. Non, vraiment, les strigoïs sont tous maboules à Missoula. Ma bonne vieille Australie me manque.

« T’y tiens vraiment à ton verre, toi. »

Je lui tends la main et il se redresse à son tour. Et maintenant si on ramenait ces filles dehors ? Visiblement, il est d’accord et elles aussi ont le droit à un petit surnom. Eh bien, je suppose au moins que le mien a le mérite d’évoquer un prédateur contrairement au surnom des filles. Je laisse le beau-parleur assumer sa mission auprès des filles, m’assurant plutôt que tous les humains sont morts et qu’aucun ne fait semblant. Ca serait con de se retrouver pris à revers par un survivant. Quand je suis assurée de leurs morts, je finis par hocher la tête envers le strigoï et on commence à se déplacer dans le petit sous-sol, arrivant jusqu’à la surface. Comme on pouvait s’en douter, le bar est entièrement vide et étonnement, pas si dégueulasse que ça. A croire que ça n’a inquiété personne d’entendre des coups de feu et de voir des gens débarquer vers le sous-sol avec des flingues. Je hausse les épaules pour moi-même et c’est en voyant les véhicules dehors que j’ai un souvenir qui me revient.

« Att… »

Trop tard. Le strigoï passe la porte. Je soupire et je fais signe aux filles entre nous d’avancer. Quelque chose me dit que je sais déjà comment ça va se finir. Je vois le regard déçu du strigoï et j’encaisse sa remarque sarcastique sans montrer d’émotion. A la place, je le laisse se battre et je fais en sorte de diriger les survivantes pour qu’elles ne gênent pas le passage. Je ne fais pas mine d’aider un clan ou l’autre, par contre, quand je vois Mika, mon « pseudo-supérieur », celui qui m’a envoyé ici, sortir une arme et la pointer vers le strigoï, je dépose ma main sur son bras.

« Occupes-toi plutôt des filles. »
« Lilith… »
« Fais ce que je te dis ! »

Je finis par lui tourner le dos et j’avance en direction du strigoï qui est le dernier debout même s’il n’est pas le seul survivant. J’ai toujours mon Samuraï Edge à la main mais il est pointé vers le sol. Et quand j’entends sa remarque et le ton de ses paroles, je comprends qu’il n’attaquera pas de suite. Donc je me permets de remettre la sécurité sur mon arme, entendant Mika pousser un juron d’une oreille distraite pendant que je continue à avancer.

« De ce que je vois, tu n’es pas celui qui a besoin d’aide ici donc ne fais pas ton vexé. Je ne me rappelais plus de leur présence et je les attendais bien plus tôt, avant ton entrée en scène. Qu’ils n’arrivent que maintenant… Eh bien, ça aurait du être plus mauvais pour moi que pour toi si tu n’avais pas été là. »

Je soupire une nouvelle fois. Parce que ouais, je suis pas conne, ils m’ont envoyé au casse pipe. S’ils ont pu tendre une embuscade à la sortie, c’est qu’ils sont là depuis un certain temps. Assez longtemps en tout cas pour nous rejoindre dans la cave s’ils l’avaient souhaité. Ce qui veut dire qu’ils ont décidé que ma vie ne valait pas le coup et qu’ils préféraient attendre d’affronter ce qui sortirait : c’est-à-dire ceux que je n’avais pas pu éliminer avant de succomber. Donc de nous deux c’est moi qui devrais faire la gueule. Je finis par baisser le regard sur son bras et je vois la tâche de sang au niveau de sa manche sur sa chemise auparavant blanche.

« Viens suis-moi, promis il ne t’arrivera rien de plus de ma part mais je déteste devoir des comptes à quelqu’un. »

Je commence à me diriger vers la grosse jeep que j’avais utilisée pour le trajet, vérifiant quand même rapidement si elle n’était pas piégée. Oui je devenais paranoïaque et alors ? C’est comme ça qu’on survivait dans ce monde de dingue. Assise sur le siège conducteur, je me penchais pour ouvrir la portière passagère, adressant un regard au strigoï.

« Tu viens ou pas ? »

Première leçon du dhampir : N'oublies jamais qui est ton ennemi. Première leçon de la vie de Lilith Nerwann : La vie ça craint si t'es pas celui qui manie le flingue...

Pando