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 Blood wedding

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Lucian O'Brien
Lucian O'Brien
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MessageSujet: Blood wedding   Blood wedding EmptyMar 11 Juil - 19:39

Blood wedding
Irys & Lucian
J’en ai vécu des choses à Missoula, des bonnes et des mauvaises, tout comme les rencontres. Mais je dois dire que l’intrusion d’Elisa Parker dans ma vie aura été un chamboulement auquel je ne me suis pas refusé. Après la mort d’Alistair j’ai eu besoin de distraction, de violence, de sexe, surtout pour digérer l’idée d’avoir passé toutes ces années à le fuir et le traquer pour qu’on me prive de ma vengeance. Elisa m’a apporté toutes ces choses et ce sans jamais rien me demander en retour à part continuer d’assurer en ce qui concerne le sexe. Puis l’unité l’a envoyé en mission, ailleurs, loin d’ici et je l’ai laissé partir. Je n’avais aucune intention de la suivre et les choses ont toujours été clair entre elle et moi, il n’y avait pas d’amour, sous aucune forme, juste du plaisir. Alors elle s’en est allée et j’ai décidé à mon tour de voyager, de m’éloigner un peu de Missoula pour revenir avec de nouvelles idées en tête, de nouvelles choses à offrir à cette ville.

Ma période de voyage m’a permis de faire un point sur ma vie, de revoir certaines priorités, de me reprendre en main. Je passerais sous silence ces quelques mois d’absence, peut-être qu’un jour l’un d’entre vous aura la chance d’entendre l’une de ces anecdotes, oui peut-être. Mais pour l’heure attardons plutôt sur ce qu’il se passe en ce moment. Un mariage auquel je n’ai jamais été convié, mais manque de pot pour ces personnes, leur salle se trouvait sur mon chemin et j’ai été attiré par la musique. Je me demande si ces personnes savent que quelques mois plus tôt tout près d’ici, une personne a tenté de commettre un homicide. Alistair a tenté de tuer tous les strigoïs de la ville à coup d’explosifs et de bazooka. Un souvenir que je préfère chasser de mon esprit, surtout au vue des pertes.

J’esquisse un sourire en observant mon œuvre d’art. Le thème de Disney c’est vite transformé en Maison de l’horreur. J’ai bien pris soin de tremper la robe de la marier dans le sang de son mari jusqu’à qu’il n’y ait plus la moindre trace de blanc avant de lui ordonner de la remettre. Il ne reste plus qu’elle à vrai dire, tous les autres sont morts, démembrés pour certains, les organes pendants pour d’autres, tous les invités, tous le personnel, absolument tous ont vécu leurs dernières minutes en ce jour heureux, ce jour de fête. Je me tourne vers la survivante, me rapprochant d’elle alors que les larmes coulent le long de ses joues.

- La déco ne te plaît pas ? Mh tu as raison, peut-être qu’il manque un peu de blanc, je crois que je me suis trop emporté mais tant pis. Dis-moi ma jolie, j’ai une question à te poser : est-ce que l’éternité sans l’homme de tes rêves te séduirait ou préfères-tu mourir et le rejoindre ? Attention, ta réponse définira ce que je ferais de toi.

Oui vous avez bien entendu, je propose à cette femme une transformation, moi qui ai toujours choisi avec grand soin mes progénitures, les considérant comme mes propres enfants, comme mon propre bien. Il semblerait que les choses aient changé aujourd’hui. Je continue de tourner autour d’elle, glissant mon doigt sur la joue de la mariée pour récupérer une goutte de sang que je porte à mes lèvres alors qu’elle continue de trembler et de pleurer.

- Pitié... Pitié, laissez-moi partir !

Ce n’est pas vraiment ce genre de réponse que j’attendais, j’ai horreur des indécis. Je m’arrête juste devant elle, le regard dur, meurtrier, malsain.

- Je considère ta réponse comme une demande de mise à mort... A moins que notre chère intruse voit les choses autrement.

Un large sourire est dessiné sur mon visage alors que je me retourne vers cette charmante alchimiste. Irys Rehvenge, quelle agréable surprise. Il semblerait que nous soyons destinés à nous rencontrer dans des circonstances très sanguinaires tous les deux. Je la regarde, vêtue de sa robe de soirée, un délicieux choix pour les hommes. Alors que j’étais près de la mariée de l’autre côté de la salle, la seconde suivante je me retrouve juste devant Irys, sans la toucher pour autant. Je me contente pour l’instant de la détailler du regard.

- Bien le bonsoir beauté, je t’ai manqué ?

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Irys Rehvenge
Irys Rehvenge
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MessageSujet: Re: Blood wedding   Blood wedding EmptyJeu 3 Aoû - 16:18



Blood Wedding

Je ne me trouvais pas à ma place, pas vraiment au bon endroit, ni au bon moment. Je ne comprenais pas comment on pouvait inviter à son mariage quelqu’un qu’on ne connaissait que depuis deux mois, mais Camille avait fait cela. certes, nous travaillons presque tous les jours ensemble à la bibliothèque mais tout de même… Enfin, toujours est-il que je n’avais pas pu, pas su, refuser son invitation et voilà que nous passions à la suite de la soirée. Ils s’étaient engagées à l’église, à la marie, maintenant c’était au tour de la fête et j’espérais bien pouvoir couper court à cette partie. Je pousse un soupire et je vois le conducteur se tourner vers moi.

« Un soucis, Irys ? »

« Aucun Théo, ne t’inquiète pas, tu peux te concentrer sur la route, tu vas finir par les perdre de vue. »

C’était une excuse plutôt fade vu qu’on avançait à dix kilomètres heures avec des bruits de klaxons toutes les six secondes mais je ne me sentais pas de faire face à la sollicitude de Théo. Heureusement pour moi, celui-ci le comprit et se tourna de nouveau vers la route, alors je le remercie d’un sourire. Certes, ce n’était pas le cavalier avec qui j’aurais pensé aller à ce genre de lieux, mais je préférais éviter d’inviter… Disons la personne qui mettrait de l’ambiance dans un sens assez loufoque. Et même si cela me paraissait assez insultant, je ne pouvais pas renier que Théo était assez… transparent. Pas du genre à se mettre en avant. Le cavalier parfait donc, d’une certaine façon. Nous voilà arrivé alors avec un soupir, je me jette dans la fête à contrecœur…

Au bout de plusieurs heures, nous n’avions toujours atteint le moment de la pièce montée et je commençais à désespérée. J’avais dansé avec quelques hommes, la plupart du temps plutôt avec les enfants ou les adolescents. Mais l’attente se faisait ressentir. La chaleur également, alors j’avais profité du petit parc à côté de la salle des fêtes pour me rafraîchir un peu. Rafraîchir mes idées également, je n’avais bu que quelques coupes, mais elles ont suffi à pour me monter à la tête, je le sentais. J’étais d’humeur plus légère, moins grognonne. Par contre, cette tendance que j’avais à rire pour un rien, je suis sûre que je le regretterais demain.

L’air frais me fit du bien, encore heureux d’ailleurs, parce que sinon je ne sais pas comment j’aurais fais pour rentrer. J’avais perdu de vue Théo depuis déjà un bon bout de temps. La tenue noire que j’avais choisi était simple mais belle, tout du moins à mes yeux. Elle ne rivalisait pas avec les autres robes de soirée présentes ce soir mais ce n’était pas mon but. Par contre, je regrettais son manque de poches, j’aurais bien voulu connaître l’heure ou pouvoir joindre mon chauffeur. Mais j’allais devoir retourner dans la salle et prier pour retomber sur lui. Avec un soupir, je fis machine arrière afin de retourner sur mes pas quand j’eus ensuite un sursaut de frayeur suivi d’un bref cri.

« Calmes Irys ! Ce n’est que moi. »

« Ne refais plus jamais ça ! »

Ma main sur mon cœur que je peine à calmer, je viens de tomber sur Théo qui me lance un sourire de gamin joueur. Bon sang, j’avais déjà assez de monde pour tenter de me faire des frayeurs dans cette ville sans y ajouter mes collègues. Alors je lui lance un regard noir qui finit par nous faire rire tous les deux, il faut dire que je n’étais pas du genre intimidante. Je finis par lui expliquer ma situation, obtenant un acquiescement de sa part alors on se dirige vers la salle pour offrir nos félicitations aux mariés et pouvoir ensuite partir.

Je ne sais pas comment définir ce que je ressens, cette angoisse qui me vient. Pourtant, il n’y a rien de si étonnant que cela. La musique fonctionne toujours, haut et fort, les lumières sont toujours allumées mais… Il y a quelque chose qui ne va pas. Je dépose ma main sur le bras de Théo, le voyant tourner un regard innocent vers moi. Bon sang, faites que je me trompe. Que cette innocence perdure…

« Attends-moi à la voiture, ça ne sert à rien qu’on y aille à deux, je vais aller les prévenir. »


Je dépose un baiser sur sa joue avant de faire les derniers pas qui me permettent d’entrer dans la salle. Immédiatement, cette odeur de rouille, sucrée, amer, envahie mes narines et me confirment le pire. Je pose une de mes mains devant ma bouche, réprimant mon réflexe nauséeux pendant que je contemple la scène devant moi. Comment ? Comment est-ce que ça a pu dégénérer aussi vite ? Qui peut-être assez monstrueux pour faire ça, encore plus dans le moment le plus important de la vie d’une femme ? J’entends un sanglot, suivi d’une voix qui me font tourner la tête vers le responsable de cette situation et Camille. J’aurais du m’en douter, jusqu’à maintenant, seul un strigoï a été assez fou pour commettre ce genre de chose et le considérer comme de l’art… Mais j’avais espéré que le manque de nouvelle que j’avais reçu de sa part signifié qu’il était… parti.

Soudainement, je comprends ses mots pendant qu’il se rapproche de moi, m’obligeant à lever la tête pour croiser son regard. Encore ? Non, je ne veux pas recommencer, je ne tiens pas à rentrer de nouveau dans ton jeu. Camille n’a pas mérité cette fin. Personne ne mérite cette fin. Pas même toi, malgré ta monstruosité apparente. Je me force à ne pas montrer ma méfiance et ma peur, relevant le menton pour affronter son regard.

« On m’a toujours dit de ne pas mentir, alors je suis désolée de vous avouer que vous ne m’avez pas manqué, et vos scènes encore moins. »


Que vas-tu faire maintenant ? Me tuer ? Me torturer ? Me menacer ? N’en as-tu pas marre de toujours te jouer des gens ? De toujours les faire souffrir ? Est-ce qu’il y a un moyen pour que tu puisses arrêter ce cercle vicieux ou est-ce que je suis condamné à te voir faire souffrir tous les gens autour de moi ? Soudainement, je fus encore plus contente de ne pas avoir invité Kylian à cette soirée et d’avoir envoyé Théo au loin. Peut-être que j’arriverais à sauvegarder au moins une vie de ces horreurs…

« Pourquoi ? »


Pourquoi es-tu revenu ? Pourquoi es-tu dans cette salle ? Pourquoi ce massacre ? Pourquoi eux ? Et pourquoi faut-il toujours que tu veuilles te jouer de moi ? Beaucoup de questions, si peu de temps, et encore moins de réponses…

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Lucian O'Brien
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MessageSujet: Re: Blood wedding   Blood wedding EmptyVen 11 Aoû - 15:58

Blood wedding
Irys & Lucian
Cette soirée est délicieuse, sanglante, comme je les aime. Plus il y a de sang et plus il y a de la peinture, or plus il y a de la peinture et mieux je peux exprimer mon art. N’aimez-vous pas ce que j’ai fait de la décoration ? N’aimez-vous pas ce changement de thème ? Certes on est passé de mariage à halloween, mais après tout c’est l’une de mes fêtes préférées, alors pourquoi attendre la date quand on peut se déguiser avant ? Maintenant vous êtes tous dans le thème avec tout ce sang sur vos vêtements et vos corps démembrés et ouverts. Oui, une belle harmonie et comme je suis un homme généreux j’offre même à la mariée le choix de devenir immortelle ou de rejoindre son mari. Cadeau de mariage, prends-en bien soin, cette décision est non échangeable et non remboursable.

Il semblerait que ce sera plutôt la mort pour toi. Qu’en penses-tu Irys ? Dans ta belle robe du soir tu n’es pas du tout accordée au thème, mais après tout il en faut toujours une pour se démarquer du lot et j’imagine que porter du noir t’est favorable, d’autant que le sang ne se verrait pas du tout sur ta robe. J’apparais devant elle, flatté de constater que ça ne la fait pas sursauter. N’aurais-tu plus peur du monstre ? Mh au vue de tes mots il semblerait que non, ou alors ton cran est supérieur à ta peur, mais j’apprécie ça chez toi, je l’ai apprécié dès notre première rencontre.

- Ainsi la rose a décidé de sortir ses piques, voilà qui est intéressant.

Tu me les avais déjà partiellement dévoilé sur ce toit, tu ne me les exposes qu’un peu plus ce soir. Attention à toi beauté, les épines protègent peut-être les roses, mais les bourreaux peuvent facilement les arracher. Que feras-tu lorsque tu n’en auras plus aucune pour te protéger ? Que feras-tu lorsque tu réaliseras que ton destin m’appartient ? Nous avons encore toute la nuit devant nous pour le découvrir, voilà qui tombe bien. C’est alors qu’un mot sort de tes lèvres, une question : pourquoi. Pourquoi quoi exactement ? Je sens qu’il y a tellement de questions cachées derrière un si petit mot.

- Si tu veux une réponse darling il faudra être plus précise.

Pourquoi est-ce que je fais ça ? Pourquoi est-ce que je ne t’ai pas encore tué ? Pourquoi est-ce que je prends plaisir à travers vos souffrances ? Voilà de bien bonnes questions, mais si ça se trouve ce ne sont pas à celles-là que tu pensais. Je m’écarte d’Irys, elle peut bien tenter de fuir après tout, elle ne risque pas d’aller bien loin avant que je ne la rattrape.

- Je me demande bien jusqu’où tu serais prête à aller pour sauver cette femme. La dernière fois c’était ta vie qui était en jeu, voyons voir comment tu réagiras en ayant la vie de tes proches entre les mains.

Je commence à me rapprocher de la mariée qui se met à hurler. Allons ne crie pas si fort, tu risques de réveiller les voisins et c’est assez désagréable surtout. J’ai besoin de toi vivante pour l’instant, mais si tu continues à piailler je te découperai la langue pour retrouver le silence. Sauf que vous savez quoi ? Une surprise arrive rarement seule et j’aurais dû me douter qu’Irys n’était pas la seule dehors.

- Irys qu’est-ce que c’est que tout...

Tiens tiens, un dernier humain, comme c’est charmant. On dirait que le nombre de joueurs de la partie augmente, voilà qui devient excitant. Alors plutôt que de retourner vers la mariée, j’apparais cette fois juste devant le charmant humain avant de le projeter au sol et le bloqué par terre, mon pied posé sur sa colonne vertébrale pendant que je tire son bras en arrière.

- Et voilà un troisième joueur, dis-moi Irys, est-ce que tu en caches encore d’autres ? Est-ce que tu tiens plus à lui qu’à la mariée ? A ton avis, c’est mieux d’avoir une langue coupée ou la colonne vertébrale brisée ? Tu vois darling, moi je te pose des questions précises, voyons voir si tu sauras y répondre.

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Irys Rehvenge
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MessageSujet: Re: Blood wedding   Blood wedding EmptyMer 16 Aoû - 15:05



Blood Wedding

Est-ce moi qui porte la malchance ? Ou cette ville qui l’apporte ?  Je pensais que la plus grande épreuve de la soirée serait de passer les trois heures du matin sans m’endormir et voilà que je me retrouvais de nouveau avec ce strigoï sur les bras. Je n’en avais jamais rencontré autant que dans cette ville. Et surtout, je n’avais jamais croisé une deuxième fois un strigoï jusqu’à maintenant. Et voilà que je croisais surement le plus monstrueux et violant de tous plusieurs fois. En tout cas, la scène sur laquelle je tombe me prouve que cet homme, s’il a un cœur, l’a caché vraiment très loin… Parce que tout dans cette scène respire l’inhumain, le monstre. J’ai envie de pleurer, de vomir, d’hurler, de m’effondrer. Mais rien de tout cela n’est possible, pas tant qu’il est là. Quoi que… Que reste-t-il à sauver après tout ? S’il veut tuer Camille, je ne pourrais rien y faire, je ne suis ni assez rapide, ni assez résistante pour pouvoir la sauver. Alors si je m’effondrais, peut-être décidera-t-il qu’il aura fini de jouer au monstre pour ce soir ? Etrangement, j’ai quelques doutes…

J’éprouve tout à coup un regain de courage, qui m’aide à exprimer mes prochains mots mais qui risque de me coûter très cher à l’avenir… Quand il prend la parole, je ne réplique pas. Non, je me sens loin d’avoir des piques pour le moment. Jamais même. Mais je sais assez bien caché ma peur, quand je le veux. Je commence à te connaître, à connaître ta manière de penser. Peut-être était-ce ma gentillesse qui t’avait attiré la première fois et qui nous avait fait passer des heures ensemble ? Alors, si je ne montre pas ce trait de mon caractère, tu te lasseras peut-être… C’est tout ce que je peux espérer en tout cas pour le moment. Je lui demande, dans un souffle, pourquoi. Tellement de pourquoi que je ne me sens pas capable de tous les énumérer. Et pourtant, c’est ce qu’il me demande. Préciser…

« Vous connaissez très bien les questions que je souhaite vous poser. Ne faites pas semblant d’être idiot, cela ne vous va pas. »


Oui, tu es intelligent, très certainement. C’est ce que tes yeux me disent. Et pourtant, tu utilises cette intelligence pour faire le mal… Encore une fois, pourquoi ? Pour te venger de ce frère dont nous avons touché des doigts l’histoire ? Ou pour autre chose ? Mais quoi que ce soit, tu as eu des années pour passer au-dessus alors pourquoi continuer ? A quoi cela te sert ? Tu te sens mieux en brisant les autres peut-être ? Je ne te comprends pas… Et je sais que malgré la fascination que tu peux certainement exercer sur les autres, et en partie sur moi, je ne souhaite pas avoir les réponses. Cela m’approcherait bien trop de toi, de l’enfer et de ses flammes brûlantes pour que je m’y risque…

Je suis encore en train de digérer le surnom dont il m’a affublé quand il reprend la parole, menaçant Camille. Non… Non. Pas encore. Arrêtes ! Je ne veux pas jouer à tes jeux, je ne veux pas que tu salisses encore plus ton âme ou la mienne. Est-ce tant demander que de juste… passer ton chemin ? Passer ton chemin et permettre à ce drame de s’arrêter. Tu as déjà tué bien assez de monde comme cela… Je parle par-dessus les cris de Camille, espérant que celle-ci retrouve assez de calme pour m’aider à réfléchir sur comment faire en sorte que nous nous en sortions tous en vie…

« Vous ne trouvez pas que vous avez tué bien assez de monde comme cela ? Ouvrez les yeux ! Vous avez déjà fait votre massacre, vous avez déjà détruit sa vie. Ne trouvez-vous pas que c’est déjà bien suffisant ? Mettez-vous à sa place… »

Est-ce que vous avez encore une once de compassion en vous, monsieur le strigoï ? Je l’espère. Pour Camille. Et aussi, égoïstement, pour moi. Parce que je ne pense pas réussir à survivre, mentalement, à une autre confrontation. La dernière a déjà bien failli me briser, même si j’ai tenté de ne rien en montrer… Je ne pourrais pas en supporter plus. Ni ce soir, ni jamais plus… Je hais ce monde, mon monde qui touche celui de tous ses monstres…

Comme pour compliquer encore plus cette soirée, Théo revient alors que je lui avais pourtant bien dit de ne pas rentrer. Je ferme les yeux, sachant très bien ce qui va se passer, tentant de retenir mes larmes. Pour toi, ce ne sont que des pions en plus à utiliser pour jouer, pour moi, c’est une personne de plus qui va avoir sa vie détruite. Une personne de plus… Celle de trop peut-être, pour que moi, j’y survive…

J’entends ses paroles comme de loin, et pourtant, elles s’inscrivent en lettres de feu dans mon esprit. J’ai envie de vomir, d’hurler devant ce qui se passe, devant ce qu’il me demande. Pourquoi ? A quoi cela te sert de me torturer ? C’est ton amusement de l’année ? Et arrêtes avec ce surnom, j’ai l’impression que tu me salis un peu plus à chaque minute qui passe… J’en viens presque à regretter que Kylian m’ait sauvé la vie ce soir là, celui de notre rencontre. Si j’avais su, j’aurais supplié ce strigoï de m’achever… Je rouvre les yeux, rencontrant les prunelles du diable avant de parler d’une voix légèrement serrée, qui me fait mal, bien trop mal.

« A mon avis, ce qui serait le mieux, ça serait que cette soirée se termine, que le soleil se lève… »

Que tu partes, que tu disparaisses. Que cette soirée se termine. Que je réussisse à oublier tous ses cauchemars qui s’annoncent… Je vois à son regard que ma réponse ne lui plaît pas, qu’il s’apprête à passer à l’action. Et même si je ne veut pas jouer et entrer dans son jeu, je sais que je n’ai  plus le choix… Je croise le regard écarquillé de Théo, emplis de douleur et d’interrogation. Je suis tellement désolée…

« Le mieux est la colonne, dans vos propositions. Mais encore une fois, vous avez oublié de préciser qui sont les joueurs. Alors sachez que je parle de votre colonne à vous. Peut-être que de ne plus pouvoir bouger vous permettra d’apprécier des moments où vous ne tuerez plus… »


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Lucian O'Brien
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MessageSujet: Re: Blood wedding   Blood wedding EmptyJeu 17 Aoû - 15:03

Blood wedding
Irys & Lucian
Je crois que ce monde n’a plus grand-chose à m’apporter, il m’a déjà tout appris, tout pris également. Alors je lui prends en retour toutes ces vies innocentes pour lui faire payer, qu’il m’envoie autre chose, quelqu’un d’autre, mais rien ne vient. Hormis toi, douce Irys. Sauf que mes jeux ne te plaisent pas, tu m’envoies bien navré, mais pour l’heure il faudra au moins finir celui-là. Tu te poses trop de questions Irys, à quoi bon vouloir chercher à comprendre alors que l’on sait tous les deux que tu estimerais qu’aucune réponse ne justifierait de tels actes. Alors à quoi bon savoir pourquoi je fais ça, pourquoi je suis un tel monstre ? Tu as raison, jouer les idiots ne me va pas, tout comme vouloir jouer les héroïnes ne te va pas non plus. Quand on veut sauver des vies, il faut en avoir les capacités, hors toi tu n’as que des mots pour me convaincre d’arrêter.

- Alors tu devrais plutôt te demander : pourquoi pas ?

Pourquoi ne pas tuer ces humains ? Pourquoi ne pas faire tous ces massacres ? Comme tu peux le voir Irys, chacun a sa vision des choses. Tu estimes que tuer est mal, j’estime que ne pas le faire serait du gâchis. Tu trouves que j’ai assez tué ? Navré ma chère, mais je n’en suis pas aussi convaincu, après tout il reste encore des survivants. Oh tu veux maintenant que je me mette à la place de cette femme ? Darling, ne me demande pas de faire des choses aussi ridicules, jamais je ne me trouverai à la place de cette femme, parce que jamais je ne serais aussi faible qu’elle. Tu vois, tout est une question de pouvoir. Et dans le cas où j’aurais été à sa place, je n’aurais pas pleurniché comme elle le fait mais j’aurais demandé à obtenir l’immortalité que je lui ai proposée afin de pouvoir dans l’avenir me venger. Alors non, je ne pense décidément pas comme vous autres humains.

- Essaierais-tu d’atteindre ma conscience ? Tu perds ton temps, il y a bien longtemps que je n’en ai plus.

Alors n’essaies pas de me faire culpabiliser, tu n’obtiendrais aucun résultat et je ne les tuerai pas non plus plus vite pour toi. Alors il est temps de faire un choix à présent. Langue coupée ou colonne vertébrale brisée ? Evidemment en choisissant la langue tu choisis de sacrifier ton amie, en choisissant la colonne tu sacrifies celui que je maintiens au sol. Navré darling, mais le lever du soleil n’est pas une réponse possible, d’autant qu’il n’est pas encore près de se lever, alors cesse donc de me provoquer et choisis, autrement je les massacre tous les deux. Tiens, elle choisit la colonne, moi qui m’étais attendu à l’autre réponse, voilà que tu me surprends. Ah non, pas si surprenante que ça finalement, tu viens de redescendre dans mon estime.

- Mauvaise réponse.

Je m’apprête à faire bien pire que mes choix proposés juste pour lui faire réaliser que me provoquer n’était pas une aussi bonne idée qu’elle l’aurait cru, mais d’autres bruits attirent mon attention. Irys ne les entend pas, mais mon ouïe de strigoï me permet de savoir que d’autres joueurs ont décidé de s’inviter à la partie, et ces joueurs sont à la fois nombreux et armés. Voilà qui tombe mal. Dhampirs ou unité ? Je n’ai pas le temps d’aller vérifier, les premiers coups sont tirés. Je regrette de ne pas avoir tué la mariée, ce sont sans doute ses hurlements qui ont fini par attirer l’attention, moi qui avais encore de grandes idées pour la suite de cette soirée, on dirait qu’il va falloir abréger.

On se retrouve bien rapidement fusillé. La mariée n’esquive pas les balles et meurt sur le coup, ce qui me fait dire que ce ne sont pas des dhampirs mais des humains qui nous attaquent. La position de l’humain que je tiens lui permettra peut-être de survivre, mais il n’est pas mon problème. Celle que je guette, c’est Irys, debout en plein milieu d’un champ de bataille et sans la moindre protection. Je pourrais la laisser mourir là, mais allez savoir pourquoi, je décide de l’embarquer avec moi, la sauvant de justesse en me prenant une balle à sa place avant de la porter dans mes bras et de disparaître. Je nous éloigne le plus possible des lieux et je finis par la relâcher au beau milieu de la forêt. Je la vois me fixer étrangement, sans savoir réellement si elle me déteste ou si elle est surprise de ce que j’ai fait.

- Si tu oses me dire que tu aurais préféré mourir dans cette salle, je t’assure que je n’aurais aucun problème à te ramener et te laisser prendre les prochaines balles.

Ou alors je te tuerais moi-même, le résultat serait plus ou moins le même pour toi et je ne prendrais pas de risques. Je retire ma veste et passe ma main sur la blessure dans mon dos, vérifiant les dégâts au toucher. Il semblerait que la balle soit restée à l’intérieur, voilà qui complique un peu la tâche, d’autant qu’évidemment il s’agit d’une balle d’argent, ce ne serait pas drôle sinon. Je relève mon regard vers Irys.

- J’imagine que tu n’as pas de pince à épiler sur toi ?

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Irys Rehvenge
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MessageSujet: Re: Blood wedding   Blood wedding EmptyMer 20 Sep - 11:04



Blood Wedding

Je ne crois pas au destin, mais je dois avouer que c’est troublant de me retrouver à rencontrer cet homme aussi souvent. Ne devrait-il pas y avoir un moment, où dans une aussi grande ville, il ferait d’autres rencontres et me laisserait enfin tranquille ? Enfin, je me plains, mais la plus à plaindre, c’est certainement Camille. Ce qui aurait du être le plus beau jour de sa vie est devenu le pire. En quelques secondes, elle a tout perdu, mari, famille, ami, avenir… Et par la faute de cet homme qui s’amuse de la finalité de cette soirée. Pourquoi pas ? Non, cette réponse ne me convient pas. Mes lèvres se pincent, mais je ne réplique rien. De toute façon, s’il ne souhaite pas répondre, je ne pourrais rien y changer. Et sa réponse, je suis certaine qu’il la pense. Et c’est surement le pire. Faire le mal parce qu’on peut le faire… C’est la réponse d’un être complètement dérangé ou complètement brisé. Mais je ne suis pas certaine que ses deux notions soient si indépendantes l’une de l’autre qu’on pourrait l’envisager…

Il veut encore provoquer de la souffrance, de la douleur. Encore m’obliger à choisir. Sauf que je n’en peux plus. Je ne veux plus entrer dans un de ses jeux, voir mon âme s’assombrir encore plus, devoir me réveiller chaque soir en hurlant sous le coup des souvenirs. J’ai déjà bien assez vu de choses pour ne pas vouloir voir bien pire. Je veux juste… Que toute cette histoire s’arrête. Qu’on puisse y tirer un trait. Que le jour se lève enfin. Oui, tu as surement raison, le strigoï, ta conscience est bien enfouie, bien loin. Mais j’adorerais qu’elle se manifeste, afin que tu puisses enfin faire les bons choix. Mais ce ne sera pas pour ce soir, c’est ce que me disent tes yeux. Je lâche prise, je finis par lui répondre, avec pas mal d’amertume. Une réponse qui ne lui conviendra surement pas mais tant pis, il faudra faire avec. Sa réponse me fait me tendre, m’imaginer le pire. Mais le pire n’arrive pas, ou en tout cas trop vite, c’est le surprenant qui arrive.

Une seconde, je le vois me regarder avec hargne et amusement, visiblement prêt à me faire regretter le choix de mes mots. La seconde suivante, j’entends le sifflement du vent à mes oreilles pendant que je me retrouve enserrée dans ses bras froids et morts. Un violant frisson me parcourt, autant par le froid que par la peur et le dégoût que m’inspire son contact. Oui, je l’ai déjà pensé plusieurs fois, il y a en lui quelque chose d’hypnotique, mais ce n’est pas suffisant pour m’empêcher d’être dégoûtée par son approche. Le trajet dure à peine quelques secondes, qui sont suffisantes pour me permettre d’identifier les bruits que j’ai entendu avec notre petite promenade. Des bruits de tirs. Qui ont apparemment fait fuir le strigoï qui m’a amené avec lui. Je ne sais pas comment je dois prendre ce revirement de situation…

Brusquement, tout s’arrête. Je me retrouve de nouveau sur mes pieds, frigorifiée par cette course mais bien vivante, à fixer le strigoï qui m’a sauvé du regard. Et on dirait presque qu’il se met sur la défensive. Il est tellement étrange… C’est un comportement presque normal ça, tellement, que cela me paraît déplacé venant de lui. Je continue à le fixer sans rien dire, quand je le vois ramener une main pleine de sang devant lui et avec ses mots, je comprends qu’il s’est prit une balle. Et je me retrouve à hésiter, de nouveau… Mais malgré sa mine impassible, je ne peux qu’imaginer la douleur que cela doit engendrer… Une douleur en partie de ma faute, j’imagine…

« Finalement, vous êtes bien un homme. »

C’est tout ce que je dis. Cela résume mes dernières pensées. Un homme parce que tu es autant sur la défensive. Et un homme car tu as de tels préjugés. Une pince à épiler ? Déjà où est-ce que j’aurais pu la cacher ? Et ensuite, pourquoi forcément utiliser cet outil ? Je m’avance, forçant mes jambes raides à me mener jusqu’à son dos et je soulève ensuite sa chemise pour observer le trou dans sa peau, j’en voyais l’aspect irrégulier et l’éclat argenté presque visible à mon regard. Avec un petit soupir rentré, je lève la main pour enlever une des épingles de mon chignon, sentant mon chignon déjà malmené par les évènements se défaire. Mais après tout, ce n’est pas comme s’il y avait encore une fête où donner le change… J’insère ensuite le côté arrondi de l’épingle dans le trou dans son corps, jusqu’à encercler la balle aplati que je retire ensuite de son corps, le tout en quelques secondes. Visiblement, ce ne sera ni la première, ni la dernière fois que je devrais traiter une blessure par balle… Mais je ne compte pas en faire plus. Je connais les strigoïs, plus que je ne le voudrais, avec tout le sang qu’il a dans le système, il sera vite comme neuf. Je me recule de quelques pas pendant qu’il se retourne, ne tenant pas à me retrouver de nouveau proche de lui.

« Vous guérirez vite. Maintenant, que comptez-vous faire ? »


Je suppose que ça ne sert à rien de poser d’autres questions sur ce qu’il s’est passé, il ne me dira rien. Et je n’ai plus vraiment d’espoir pour les derniers survivants de son massacre. Encore une fois, je me retrouve en plein  milieu des morts et je suis la seule à survivre. Et je n’arrive pas à savoir si c’est une chance ou au contraire, une malédiction… En tout cas, qu’il ne s’attende pas à un merci. Il est responsable de ce qui s’est passé. Et je ne risque pas de l’oublier. Je sens mon corps s’engourdir un peu plus sur le froid et je ne peux que regretter cette saison terriblement froide qui est tombé sur Missoula. Cette nuit va encore être très longue…

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Lucian O'Brien
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MessageSujet: Re: Blood wedding   Blood wedding EmptyDim 24 Sep - 22:59

Blood wedding
Irys & Lucian
Pourquoi est-ce que je ne la tue pas ? Pourquoi elle ? Qu’est-ce qui me retient ? Je suppose que plus d’une fois elle a dû se poser cette question, sauf que moi aussi je me la pose. D’accord, elle est plutôt charmante et a du caractère, c’est suffisant pour l’épargner, mais pour prendre une balle à sa place ? Certainement pas. Irys ne fait pas partit des rares personnes que je protège, alors je dois l’admettre, moi-même je ne comprends pas, et cette incompréhension tourne en boucle dans ma tête. Dans ce genre de moment, je sais que mon subconscient est responsable, il y a une raison à tout ça, il me suffit juste de trouver laquelle et pour l’instant ça ne vient pas.

Au beau milieu de la forêt, j’oublie un peu mes questions pour me concentrer sur ma blessure. Rien de grave, rien de douloureux, mais plutôt gênant de retirer une balle dans le dos et sans outil. Au pire la blessure se refermera et je la rouvrirai plus tard, tant pis pour l’argent dans mon corps, ce n’est pas agréable mais j’ai survécu à pire, bien pire. Quand on a un père comme Alistair une pauvre balle ne nous fait pas peur, un bazooka à la limite est déjà un peu plus effrayant. Les paroles d’Irys me tirent de mes pensées. Finalement je suis bien un homme ? Oh elle doit penser ça parce que comme tout le monde je suis capable de saigner, la pauvre petite est bien loin du compte, mais si ça l’amuse de me comparer à ces pauvres mortels.

- Profite de la vue de mon sang, ce n’est pas tous les jours que tu le verras couler.

En général le sang qui me recouvre appartient plutôt à mes ennemis ou mes victimes, mais ça tu le sais bien, tu as déjà eu l’occasion de le voir à deux reprises. Jamais deux sans trois comme on dit, tu ferais mieux de te préparer à notre prochaine rencontre. En attendant, je demande à l’alchimiste si elle n’a pas une pince à épiler, disons que c’est un outil qu’une femme pourrait emporter avec elle et une pince est tout de même plus pratique pour de la chirurgie à l’aveuglette. Sauf qu’apparemment Irys a décidé qu’elle jouerait les médecins. Soit, mais si elle croit qu’en échange je la laisserais tranquille, elle se fourvoie.

Je la regarde retirer la pince de ses cheveux qui tombent en arcade dans son dos, puis son regard croise le mien. J’ai alors cette image étrange qui me revient en tête, une image qui remonte à plusieurs siècles, une image que je ne pensais même plus avoir en tête. Je revois mon frère passait derrière sa compagne, assise sur une chaise, souriante. Il l’embrasse dans le cou et lui murmure des mots que je n’entends pas, puis il défait sensuellement le chignon de sa bien-aimée. De longs cheveux châtains tombent derrière ses épaules, exactement les mêmes que ceux d’Irys. Puis le regard de mon frère se tourne vers moi, me surprenant en train de l’espionner, d’envier sa situation alors que la mienne était si compliquée. Ces yeux qui m’ont fixé, ce sont aussi exactement les mêmes.  

« Vous guérirez vite. Maintenant, que comptez-vous faire ? »

A nouveau Irys me sort de mes pensées. Je sens ma blessure en train de se refermer et me rends compte qu’elle a retiré la balle. Puis la colère monte doucement en moi. Voilà pourquoi mon subconscient m’a poussé à ne jamais lui faire de mal physiquement. Elle leur ressemble, mais est-ce que ça veut réellement dire quelque chose ? Tout à coup je pense à Alistair, à l’un de ses pièges, ce serait tout à fait son genre d’avoir engagé quelqu’un pour me perturber de la sorte aujourd’hui. Il a remarqué la troublante ressemblance et l’a payé pour m’atteindre, pour me rappeler la mort de mon frère. J'agis plus vite que mes pensées, j’use de ma rapidité pour plaquer Irys contre l’un des arbres, ma main menaçante resserrée autour de sa gorge sans lui couper la respiration pour autant, je la maintiens prisonnière entre l’arbre et mon corps alors que mes canines se font menaçantes.

- C’est lui qui t’a mise sur mon chemin n’est-ce pas ? Quand est-ce qu’Alistair t’a engagé ? Que t’a-t-il promis en retour ? J’espère que tu es au courant qu’il est mort et que l’argent qu’il t’a promis ne te reviendra jamais.

Est-t-il bien mort ? Non, je ne laisserais pas encore le doute submerger on esprit et me rendre fou. Alistair a survécu a bien de mes mauvais coups, mais cette fois il est bel et bien mort, Effy l’a tué. Alistair est mort. Alors pourquoi est-t-elle encore ici ?

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Irys Rehvenge
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La douce rose
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MessageSujet: Re: Blood wedding   Blood wedding EmptyMar 9 Jan - 19:52



Blood Wedding

Comment cela se pouvait-il que dans une ville aussi grande, je trouvais le moyen de croiser, encore et encore, ce strigoï ? Il défiait toutes les lois de l’univers, surtout celle de la proportionnalité. Je veux bien que les habitants va et viennent, au rythme des morts journalières, mais tout de même, ce n’est pas parce que je survis dans cette ville que nos rencontres en deviennent plus logiques. Quoi que je suppose, d’une certaine manière, que j’étais chanceuse de tomber sur lui, que quelque chose retenait de me tuer. Malgré tout, à chacune de nos rencontres, le sang coulait tellement, la douleur était si présente et horrifiante, que je me retrouvais incapable de trouver des points positifs au fait de le rencontrer lui plutôt qu’un autre. Les autres strigoïs n’étaient peut-être pas aussi sanguinaires que lui ?

Soudainement, on se retrouve dans la forêt et je m’éloigne de son corps pour me retrouver confronté à son regard acides et ses mots bien pesés. Cet homme était une énigme, pourtant celle-ci se résolvait un peu plus chaque jour. La première heure, je l’aurais juste qualifié de mégalomane sanguinaire, mais plus le temps passait et plus j’arrivais à comprendre son schéma de pensées. Et cela me faisait peur. Si j’arrivais à le comprendre, est-ce que cela voulait dire que je devenais moi-même un des monstres de cette ville ? Ou est-ce que cela voulait dire que je devais être celle qui l’aidait à devenir un peu plus humain ? Je ne sais pas. Mais je savais que je ne désirais pas me trouver en sa compagnie. Il était dangereux et il mettait tout mon corps en état d’alerte. L’adrénaline et la peur ne quittaient jamais mon système quand je le rencontrais, au contraire même, après chacune de nos rencontres, je me retrouvais souvent à trembler et avoir des sueurs froides quand je retrouvais enfin la sécurité de mon logement. Même si après notre deuxième rencontre, je ne doutais pas qu’il allait se renseigner sur mon logement et que cette sécurité ne durerait pas… Enfin cela, c’est si je survivais à cette rencontre-ci, ce qui était plutôt mal engagé, surtout que je ne savais pas où je me situais par rapport à la civilisation… Au moins, j’imagine qu’il n’aura pas à s’inquiéter de dissimuler mon cadavre, personne ne me retrouverait avant des semaines au vu du lieu… Et voilà que je commençais à penser de façon morbide. Je secouais doucement la tête avant de revenir au présent.

« Je ne ressens aucun plaisir à voir le sang couler… monsieur. »


Même si cet homme me fait peur, je ne veux pas le montrer et je suis assez contente que ma voix reste ferme malgré mon cœur qui bat beaucoup trop vite. Je m’approche finalement du strigoï pour lui enlever la balle qui l’entrave, la faisant tomber sur le sol de cette forêt avant de me reculer de nouveau. Je n’aime pas être proche de lui et même si je sais que la distance ne change rien face à sa vitesse, cela me fait quand même me sentir plus à l’aise. Je reprends la parole, le questionnant. Après tout, si je dois mourir ce soir, je préfère encore le savoir tout de suite plutôt que de la redouter pendant tout le reste de notre rencontre. Et avec cet homme, nos rencontres peuvent durer…

Soudainement, je ne sais pas ce qui se passe, mais j’arrive à lire une émotion autre que le mépris ou la folie dans son regard, et je ne suis pas certaine d’aimer celle-ci. Je ne sais pas quelle pensée l’a traversé pour qu’il ressente autant de fureur mais… qui que puisse être la cible de sa fureur, cela ne présage que le pire… Et brusquement, je comprends que c’est moi quand je sens mon corps bouger bien trop vite pour que ce soit humain, avant de sentir l’écorce de l’arbre derrière moi abîmée la peau de mon dos et de mes épaules. Dans son regard, je vois toujours autant de fureur et une envie de sang, de mon sang, de voir celui-ci couler… C’est la première fois que je peux réellement voir cette émotion dans ses yeux et cela me fait peur. Un instant. Le temps de comprendre ensuite les paroles qu’il prononce. Je me fige soudainement avec mes deux mains autour de son poignet, arrêtant d’essayer de le reculer bien que ce soit futile.

« Mais de quoi est-ce que vous parlez ? Je ne connais pas d’Alistair et je ne suis certainement une péripatéticienne à la recherche d’argent. »

Je sens mon pouls battre soudainement plus vite, mais ce n’est pas que de la peur, il y a aussi de la colère. Je ne suis pas un jouet à molester et j’en ai marre qu’on me considère comme une poupée à manipuler. Alors après avoir été son jouet, je serais maintenant une quelconque agente secrète embauchée pour lui faire du mal ? Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre… S’il cherche un nouveau scénario pour mettre en scène ma mort, il n’en a pas besoin, je suis certaine que cela a déjà du lui arriver de tuer sans faire une de ses œuvres d’art alors autant recommencer ce soir…

« Je ne vous connais pas et vous en savez certainement plus sur ma vie que je n’en sais sur la votre. C’est idiot de penser que je suis votre ennemie, je ne suis pas une guerrière, encore moins une espionne. Si je l’avais vraiment été, vous pensez que j’aurais agis ainsi lors de nos deux rencontres ? »

Je ne suis pas pour la mort, ni pour le sang ou la guerre. Je peux comprendre la manipulation mais je ne l’aime pas. toutefois si elle peut sauver des vies, pourquoi pas, à faible dose… Malgré tout, je suis moi-même incapable de manipuler qui que ce soit. Bon sang, quand je tentais de mentir à mon père, il était capable avec un seul regard sur mon visage de comprendre mon mensonge, et avec la seule force de mon prénom de me faire avouer la vérité. Alors penser que je puisse manipuler… C’est risible. Vraiment. Malgré la peur qui provoque comme une boule dans ma gorge, m’empêchant peu à peu de respirer, tout comme sa main, je croise son regard en essayant de ne pas flancher pour lancer mes prochains mots.

« Lâchez-moi… Ce n’est pas comme si vous aviez besoin de me bloquer contre cet arbre si vous souhaitez vraiment me tuer pour vous venger d’un affront imaginaire… »


A peine les mots sont-ils sortis que je les regrette déjà. Si cela se trouve, ce sera la provocation de trop… Mais je n’en peux plus. J’arrive à mes limites. J’ai vu bien trop de morts, bien trop de sangs, pour imaginer même pouvoir rester composé face à un meurtrier qui se trouve être fou… Je regrette vraiment la sécurité et la solitude de mon appartement…

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