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 Jake, Chapitre 1 : une seule nuit pour changer la face d'une vie

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Jake Gordon
Jake Gordon
Le bourreau des coeurs
Messages : 37
Date d'inscription : 16/05/2017
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MessageSujet: Jake, Chapitre 1 : une seule nuit pour changer la face d'une vie   Jake, Chapitre 1 : une seule nuit pour changer la face d'une vie EmptyMar 25 Aoû - 5:02

Rencontre destinée
Fou est le roi qui pense changer la donne alors que l'échiquier est géré par un cavalier partant à l'assaut d'une tour contenant la reine...
Quel drôle d’oiseau. D’un œil pensif, j’observais la beauté gracile qui se trouvait dans le lit avec moi. Pour certains hommes de ma génération, la beauté se trouvait dans les courbes grasses, ce qui n’était pas mon avis. Je n’avais rien contre un peu de chaire mais me retrouver enseveli sous une forte couche de gras et donc de crasse ? Très peu pour moi. Sans compter que je n’étais moi-même pas le plus gras de tous. Oh, j’avais l’argent nécessaire pour m’engraisser comme tous les bourgeois de ce monde mais quand on enlevait mes vêtements, on se rendait compte que sur ce corps, les muscles étaient plus que présents. Il faut dire que ma vie actuelle m’obligeait à être au meilleur de ma forme, afin de pouvoir en faire un challenge, c’était cette seule idée qui me permettait de traverser le temps sans trop m’ennuyer. D’un geste, j’envoyais valser le bras loin de mon corps et je me redressais de la literie. J’entendis la femme remuer pendant que je commençais à me vêtir, puis je sentis une main se promener sur mon dos, s’arrêtant sur un des cicatrices qui se trouvait au-dessus de mes reins.

« Tu ne m’as toujours pas expliqué comment tu t’es fait cette marque, Jackson. »
« C’est Jake. Et je n’ai jamais prétendu que je te l’expliquerais, beauté. »

Je tourne mon regard bleu de gris vers elle et je pus voir sa moue boudeuse. La belle Marie II, duchesse d’York, était une femme d’une grande beauté, un peu trop grasse peut-être à mon goût mais elle était également promise à un bel avenir. Toutefois, depuis maintenant plus de 8 ans, elle était malheureuse en amour, mariée à un homme qui ne l’aimait pas. Et là était le moment où j’intervenais, n’est-ce pas ? Le mauvais homme par définition, celui qui la faisait craquer et céder à ses sombres appétits, celui qui pouvait la faire hurler de plaisir tout autant de douleur et qui la faisait explorer tous les côtés de sa personnalité. Je retiens un sourire en voyant son regard. Cette femme n’était pas le genre de femme qu’on pouvait briser, mais elle était également tellement manipulable. Amusant de penser que son père était maintenant le roi d’Angleterre et que je me trouvais malgré tout entre ses draps. Oui, j’aimais vivre de façon risquée, rien n’était plus amusant que de sentir le danger faire frémir mon corps. Je glissais une main presque douce sur la joue blanche de la jeune femme, la voyant fermer les yeux.

« Tu auras mon corps, je te l’ai déjà dit, mais jamais mon cœur, ni mon histoire. Tu devras te contenter de mon amitié particulière. »
« Je pourrais ordonner que tu restes à mon service. »

Je souris en voyant l’arrogance se peindre sur le visage de Marie. Un sourire malicieux, moqueur, sombre. Un sourire qui la fit pourtant frissonner avec délice, se rappelant surement de notre nuit passée à réchauffer ses draps.

« Et tu te priverais de mes talents si tu faisais cela, après tout, ton mari nous observerait et nous empêcherait de nous réunir. Passes-lui d’ailleurs le bonjour. »

« Amusant es-tu, comme toujours. »

La réponse de Marie fut sèche et provoqua un sourire sur mon visage. Je me penchais, embrassant les lèvres boudeuses et je filais ensuite avec un sourire s’agrandissant sur mon visage. Il était si simple de manipuler les femmes. Bien que les hommes me résistaient si peu également. Comme le savaient plusieurs de mes associés, j’étais assez doué pour deviner quelle proie prendrait de l’importance plus tard et j’étais persuadé que le fait d’avoir la duchesse de mon côté me servirait plus tard. Sans compter que les expériences que nous vivions sous les draps n’avaient rien de désagréable après tout.

Filant en empruntant les passages souterrains de la demeure, je remerciais ma précieuse aide d’un baiser joueur sur les lèvres, gagnant un gloussement. Avec un autre sourire, je me glissais dans l’obscurité pour une dizaine de minutes. Il fût ensuite temps de retourner dans les rues pavés pour retrouver le chemin de ma demeure. Devant celle-ci, je levais les yeux et je retiens un soupir. Je détestais ces murs de briques rouges qui abritaient décidément le pire de l’humanité. Quoi que, cela faisait quinze ans déjà que le pire de l’humanité avait disparu, il ne restait maintenant qu’une seule démone. Je passais le parvis de la porte, entendant directement une voix de crécelle s’élever à mes oreilles.

« Où étiez-vous encore passé, Jackson ? Qu’est-ce que… Vous n’avez pas le droit de m’ignorer, arrogant ! »

Je me retournais, croisant les joues rouges de fureur de ma sœur aînée : Jacinthe Flitz, en visite dans ma demeure tandis que son mari bavait encore dans leurs lits. Les dommages de la guerre, vous comprenez. Quel dommage qu’un homme si prometteur se soit pris un coup de couteau dans le dos, sectionnant de nombreuses chaires et le privant de sa mobilité. Quelle dommage aussi que cette nuit-là, je ne pus aller plus loin. Si dommage…

« Vraiment, chère sœur, sachez-le… Je fais ce que je veux, quand je veux, et comme je veux. »

« Impertinent ! »

Je vis ma sœur se fâcher un peu plus et je m’approchais d’un pas leste de sa personne, la voyant reculer sans pouvoir se contrôler. Elle avait peur de moi, sans oser l’avouer. Si nos parents avaient réussi à la conditionner, cela n’avait jamais été mon cas. Je levais une main, jouant avec la boucle tombante de ma sœur avec un visage souriant, un masque, une hérésie.

« L’impertinence, chère sœur, je la cultive depuis des années. Vous devriez rejoindre votre époux et me lâcher la grappe, j’ai d’autres choses à faire que de m’occuper de vos problèmes. »

« Vous êtes monstrueux, Jackson, et je ne comprends pas comment personne de cette ville n’ait pu s’en rendre compte. Un jour, ils comprendront et peut-être que cela sauvera ainsi notre famille en vous faisant disparaître ! »

Je laissais disparaître le sourire de mon visage, la laissant observer la noirceur de mon âme. Monstrueux ? Je ne suis pas que cela, ma douce. Finalement, je laissais le sourire revenir et je me penchais, déposant un baiser presque tendre sur la douce joue de ma sœur.

« Allez donc fêter l’anniversaire de leurs morts avec votre époux. Je pense que vous devriez passer la journée avec lui. Au revoir, chère sœur. »

Faisant demi-tour, je reculais et allais ensuite jusqu’à mon bureau. Aujourd’hui étant la fête de leurs morts (celle de nos parents), je ne travaillais pas et à dire vrai, j’avais même accepté une petite sauterie. Le vicomte d’Hereford avait organisé une petite soirée ouverte au grand public et une autre où les figures de l’ombre et de la contrebande se réuniraient, et j’étais invité à cette dernière. Il faut dire que je connaissais la majorité de ses associés et que je les lui avais même présentés pour certains. Mon travail d’avocat me permettait de faire des rencontres fort intéressantes.

La journée passa lentement et vient l’heure de m’habiller. Si je fis un effort pour enfiler un haut-de-forme, ce fût le seul élément noble de ma tenue, le reste ne le fût pas. En même temps, je n’appréciais certainement pas la mode de ce siècle et je n’allais pas me forcer pour une soirée où j’étais connu sous mon attitude naturelle : impertinent, arrogant, libertin, vicieux et parfois fou. Je me glissais hors de la demeure sans recroiser ma sœur, ce qui me convenait. J’attrapais la voiture hippomobile mise à ma disposition composée de deux chevaux gris et d’un véhicule à quatre roues. Saluant de la tête le cocher, je me laissais conduire jusqu’au lieu de fête. Une fois devant la demeure du vicomte, j’empruntais l’entrée secondaire que je connaissais fort bien afin d’aller dans le lieu de fête privé. J’entendis une voix raisonner de façon désagréable à mon oreille quand je me séparais de mon manteau. Une voix que je reconnais fort bien.

« Jake, mon ami ! Quel plaisir de vous voir parmi nous ! »

« Vous le savez, mon ami, je suis incapable de résister au plaisir que m’offre vos soirées. »

Je laissais un sourire malicieux étirer mes lèvres en serrant la main du vicomte, un homme gras et se pensant important. Une pensée que je lui soufflais parfois afin de mieux le manipuler, après tout, ses contacts étaient intéressants, bien que lui ne le soit pas. Avec aisance, je me glissais au milieu de cette soirée, rencontrant de nombreuses personnalités, en revoyant d’autres. Je discutais à ce moment avec un des hommes que j’avais défendu, un catholique revendant de l’eau de vin, deux pratiques interdites par notre royauté. Un homme intéressant, bien que trop pieux à mon goût. C’est pendant cette discussion que je le remarquais. Il discutait avec le vicomte, captivant son attention. Il était brun, plus petit que moi mais bien plus grands que la moyenne de cette salle, dégageant un certain magnétisme. Ses yeux rouges étaient étranges sur sa peau blafarde mais ne dérangeaient pas apparemment les quelques dames de l’assemblée. Je vis Lady Victoria, une femme aussi belle que cruelle tenter de s’approche de lui et se faire rembarrer. Un sourire amusé m’échappa alors que je croisais le regard du brun inconnu mais je ne lui portais ensuite plus aucune attention, reprenant ma discussion où le catholique tentait de me convaincre d’aider un de ses confrères au barreau. Nous en étions à la partie la plus amusante ( : la négociation) quand je sentis une main se poser lourdement sur mon épaule. D’un geste rapide, j’attrapais cette main pour faire passer la personne devant moi, à deux doigts d’enchaîner sur un autre coup quand je remarquais le visage reconnaissable du vicomte. Je poussais un léger soupir d’ennui en relâchant ma prise après une seconde d’hésitation.

« Mon cher ami, détendez-vous, nous sommes en bon compagnie. »
« Vous devriez apprendre que malgré cela, il ne faut pas me surprendre, j’ai la détente facile mon cher. »

Je laissais échapper un sourire pendant que je vis le vicomte mesurer visuellement sa graisse face à mes muscles. Aucune chance donc. Le vicomte se reprit donc et tendit la main vers l’arrière, me faisant remarquer la présence de son ancien interlocuteur.

« Jake, permettez-moi de vous présenter Gabriel Connor, un investisseur intéressé par vos contacts. Gabriel, je vous présente Jackson Gordon, l’un des meilleurs avocats de cette ville. Il m’a sauvé la mise plusieurs fois. »
« Jake, pas Jackson, sinon j’ai tendance à cogner. »

Je tendis la main vers l’être, lui lançant un regard de défi. J’eus l’impression de voir une lueur d’amusement briller dans son regard mais ce fût éphémère avant qu’il n’accepte d’un hochement de tête ma présentation.

« Quel plaisir de rencontrer celui dont le vicomte ne tarit pas d’éloges. »
« Ne l’écoutez pas une seule seconde, il a tendance à exagérer. »
« Vraiment ? »

Je laissais échapper un sourire amusé mais je fus ensuite happé ailleurs dans la soirée et je ne prêtais plus aucune attention à Gabriel. Tout du moins pour plusieurs heures, jusqu’à ce que cette soirée soit sur le point de toucher à sa fin à dire vrai. Son attitude poli m’avait rapidement énervé, je n’étais pas de ce genre-là. Sur la fin, je m’appuyais contre un mur, un verre de bourbon à la main en regardant les êtres face à moi. Certains étaient pitoyables sous le poids de l’alcool, d’autres étaient prêts à s’offrir une orgie (et aux curieux également) et certains discutaient de leurs meilleures alliances.

« Alors, vous n’êtes donc pas l’homme capable de se glisser dans n’importe quelle demeure sans se faire repérer, ni même celui qui a échappé une fois aux gardes du roi en courant sur les toits ? »

Je retiens un tressaillement, entendant la voix de Gabriel contre mon oreille. Je le regardais, surpris de le voir si près de moi. Habituellement, j’entendais tous ceux qui souhaitaient s’approcher discrètement mais lui avait réussi à me surprendre et donc à m’intriguer. Je pris le temps de boire une gorgée avant de répondre, voyant Gabriel s’installer à mes côtés.

« Je pourrais être cet homme-ci. Mais je préfère dire que je suis celui qui a su mettre Richmond à genoux quand il a tenté de mettre sa garde sur mon dos et que je me suis glissé chez lui dans l’intention de l’égorger. Etonnement, c’est maintenant l’un de mes meilleurs alliés. »

J’indiquais du menton le sir Richmond. Un homme vaniteux et arrogant, qui contrôlait une grande partie des forces armées du territoire et qui avait cru pouvoir se débarrasser de moi. Je m’entraînais encore parfois avec ce dernier, il savait se battre salement, tout comme moi, et avait rarement perdu un combat avant notre rencontre.

« Intéressant. »
« N’est-ce pas ? Et vous, qu’est-ce qui vous amène dans ce lieu ? Vous n’avez pas la gueule de l’endroit. Un peu trop propre sur vous à mon avis. »
« Une sacré erreur, cette idée, Jake. »

Gabriel m’offrit un dernier regard amusé et se glissa ensuite de nouveau dans la salle. Je haussais une épaule avant de finir mon verre. Le claquant sur la table, je disparus ensuite de cette dernière, mon chapeau depuis longtemps perdu dans cette débâcle. J’avançais dans les couloirs quand j’entendis la rumeur d’un rire qui s’agrandissait. Quelques pas et j’ouvris une porte qui me révéla un autre monde. Dans cette pièce, Lady Victoria tenait contre son cou la tête de Gabriel et quand ce dernier la releva, je vis une abondance de rouge. Un regard vers la Lady me permit de me rendre compte qu’en réalité, elle était morte, me faisant avancer dans la salle.

« Qu’est-ce que tu es exactement, toi ? »
« Un strigoï. Et tu peux en être un également, Jake. »
« Vraiment ? Qu’est-ce qu’un strigoï ? Et pourquoi cette idée ? »

Je m’approchais, regardant avec défi Gabriel, ne faisant pas attention au cadavre dans la pièce. Quel dommage d’ailleurs, Lady Victoria avait un certain charme avec ces cruels atouts. Je croisais les bras sur mon torse, faisant s’agrandir le sourire de Gabriel avant qu’il ne parle.

« Parce que je t’observe depuis plusieurs semaines, depuis qu’on t’a indiqué à mon regard. Et je pense que tu pourrais être un parfait ajout à mon clan. On manque d’esprit malin, d’esprit libre et vicieux. Et tu es capable de te mettre ceux que tu le souhaites dans ta poche mais aussi de les affronter, tu peux t’introduire à différents endroits interdits tout en ayant la cruauté que je recherche. Tu serais un bon ajout pour mon Clan, pour mon monde. »

Je ne lâchais pas du regard l’homme, il avait un certain magnétisme quand il parlait, c’était certain, mais sa proposition me paraissait étrange. Je vis son sourire s’agrandir, devenir froid, un sourire qui me plaisait bien plus que son air noble qu’il arborait auparavant.

« Tu serais un vampire, Jake, puissant, immortel, dangereux, respecté. Capable d’hypnotiser, de torturer, de traverser le monde et le temps ainsi que de le modeler à ton image. Tout repose entre tes mains. »

Je m’approchais du vampire, selon sa présentation tout du moins, je ne croyais pas au surnaturel après tout, peu emballé. L’immortalité ne présentait aucun attrait quand elle était faite d’ennui. Alors oui, il avait intérêt à avoir de meilleurs arguments. Mais j’appréciais cette nouvelle facette du personnage. Sans compter que ma vie actuelle m’ennuyait également. Avoir la possibilité de traverser les siècles dans la décadence ? Intéressante idée, à exploiter mais…

« Alors montres-moi le pire de ton monde et voyons si tu arrives à me convaincre, Gabriel. »


Un sourire sombre étira ses lèvres, faisant se craqueler le sang maintenant séché toujours présent sur sa mâchoire et il tendit une main que je serrais fermement, sans le lâcher du regard.

« Marché conclu, Jake Gordon. »
♦♦
b l a c k f i s h


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